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Mardi 4 mars 2014 Nanomatériaux ou la menace ignorée
Mais qui se soucie des nanoparticules dont la conséquence dans notre environnement est une pollution sournoise parce qu'invisible et néanmoins hautement dangereuse ! Une pollution qui se retrouve partout dans notre alimentation, nos produits d’hygiène corporelle, nos produits d'entretien, nos vêtements, une pollution qui s'infiltre dans la Terre, les ruisseaux, les océans, l’air ! Qui se soucie de payer de sa santé et de sa vie l'enrichissement des actionnaires des tous puissants lobbies pollueurs qui introduisent dans notre qutotidien de nouveaux produits, de nouvelles technologies et des méthodes de nettoyage des déchets qui feraient rougir la pire des souillons ? Pas grand monde en vérité ! Le public se satisfait des mensonges rassurants et des reportages prétendument « savants » qui démontrent à quel point le dépistage des produits toxiques est "pris au sérieux" par les représentants de l’Etat, un mensonge éhonté mainte fois prouvé, par exemple avec le scandale de l’amiante ! L’amiante, cette mort invisible qui continue de tuer sous le fallacieux prétexte que « désamianter coûte cher », alors que si un quidam jette
son mégot sur la voie publique il sera lourdement verbalisé, mais les industriels
qui nous empoisonnent ceux-là ne payent rien, au contraire les responsables
politiques (et pas seulement en France !) les aident à continuer leurs
activités mortifères au nom du sacro-saint POGNON!!! Chaque jour les
pollueurs et leurs complices insultent notre intelligence en nous traitant comme des décérébrés ! Il faut dire que
pour l’instant la pression de l’opinion publique n'a rien fait pour leur prouver le contraire, ni les obliger à stopper cette course folle vers le toujours-plus-de-profits, qui tourne en rond et qui a déjà
des conséquences dramatiques à l’échelle planétaire ! Le rapport alarmant envoyé à Jocelyne Ruiz par Rose Frayssinet en réponse à une de ses lettres est un avertissement, parmi des milliers d’autres
publiés chaque jour, dont aucun n'est parvenu à faire se lever les
victimes que nous sommes ! Avons-nous donc perdu tout instinct de survie ? Le rapport de Rose Frayssinet intéressera ceux qui veulent comprendre pourquoi il y a tant et tant de maladies nouvelles, plus terribles les unes que les autres. Certaines de ces maladies intéressent la Recherche parce que "rentable", entendez assez nombreuses pour rapporter du fric en médicaments et soins divers, et puis il y a les autres, celles trop peu nombreuses qui sont déclarées « orphelines » parce que non-intéressantes financièrement parlant ... malheur à celui ou celle qui souffre d'une de ces maladies-là, rienne sera fait pour l’aider à guérir. C'est que voyez-vous, dans notre société tellement "évoluée" la Santé n'est plus un droit accordée à tous, pauvres et riches, aujourd'hui la santé publique est une "entreprise" comme les autres qui, comme les autres, se doit de faire du "bénéfice" et ne pas travailler à "perte" ! Maudits soient ceux qui ont eu l'idée d'un système aussi monstrueusement inhumain et deux fois maudits ceux qui ont décidés de concrétiser ce système démoniaque ! Jusqu’où les laisserons-nous aller avant de réagir et jusqu’à quand accepterons-nous d’être les victimes d’un système sans éthique et sans morale ? 70 ans après la fin de la guerre 1940/45 on continue de poursuivre les criminels de guerre nazies en particulier, et tous les criminels de guerre en général, ce qui est très bien ! Mais quelle organisation traquera et quelle Justice punira les criminels des industries pharmaceutiques, pétro-chimiques et agro-alimentaires qui sont coupables eux-aussi de crimes contre l'Humanité, et à une échelle bien plus importante que ne l’ont été et ne le sont les criminels de guerre ? Déjà publié sur ce site 2 articles sur les nanoparticules ICI et ICI
Nanomatériaux : combien de milliers de tonnes en France ?
par Rose FRAYSSINET Les Amis de la Terre ont été parmi les premiers à alerter sur les risques des nanomatériaux, leurs effets délétères sur la santé et les écosystèmes. Le débat national de 2009-2010 sur les nanotechnologies avait soulevé une forte contestation. Nous y avions exprimé notre totale opposition à laisser filer un développement industriel de ces produits et exigé un moratoire... sans résultat. La fuite en avant continue donc, avec la complicité des autorités. Le premier bilan présenté le 26 novembre dernier par le Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie montre que des quantités énormes sont désormais présentes en France. Il s'agit d'une analyse du seul dispositif de suivi mis en place, rendant obligatoire la déclaration « des substances à l’état nanoparticulaire » produites, distribuées ou importées en France auprès de l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l'environnement et du travail) sur le site dédié www.r-nano.fr. Pour l'année 2012, c’était la première fois que fabricants, importateurs et distributeurs devaient déclarer les usages et les quantités (à partir de 100 grammes) : 670 entreprises et 170 laboratoires français, plus 90 fournisseurs étrangers ont effectués 3 400 déclarations. Au total, 500 000 tonnes de substances à l’état nanoparticulaire ont été déclarées (dont 280 000 produitctes en France et 220 000 importées). Le ministère est bien obligé de l'admettre : « les nanomatériaux manufaurés, c’est-à-dire les matériaux façonnés par l’homme à l’échelle du milliardième de mètre (ou nanomètre), sont passés surtout depuis les dix dernières années, de la recherche à la commercialisation dans des secteurs très diversifiés ». Alors que toutes les incertitudes demeurent sur les risques, on fonce tête baissée en espérant ne pas avoir de scandale comme celui de l’amiante ! Mais les catégories déclarées sont peu exploitables et ce n’est pas le tableau des substances produites qui nous permet d'y voir plus clair (rapport de l’ANSES 2013 : ICI Premier exemple : les
nanotubes de carbone (NTC). Seul est évoqué le noir de carbone (275 000
tonnes), sans distinguer les NTC. Depuis 2008, des études in vitro ont pourtant
mis en évidence leurs effets similaires à ceux de l’amiante. Un rapport
d’octobre 2013 de l’Institut finlandais de la santé et du travail a confirmé
que « les nanotubes de carbone
multi-parois rigide, longs en forme d’aiguille, induisent une inflammation et
des dommages de l’ADN dans les poumons (in vivo) et ont dans les cellules de
culture (in vitro) des effets cancérogènes (mésothéliomes) ».
L’ANSES relevait aussi, dès 2012, « en
ce qui concerne l’écotoxicité, les NTC dans le sol peuvent exercer une activité
antimicrobienne et affecter les cycles des nutriments dans lesquels sont
impliqués les microorganismes […] les NTC ont des effets négatifs sur la
croissance des daphnies »... mais commence à peine à en tirer les
conséquences. Ainsi, le 28 novembre dernier, dans son « Avis relatif à l’évaluation des risques liés au
GRAPHISTRENGTH C100 », intégrant dans sa formulation des NTC et pouvant
être produit depuis 5 ans à raison de 50 kg par heure par l'entreprise
Arkéma, l’ANSES « estime qu’Arkéma
n’a pas été en mesure de lui démontrer sa capacité à évaluer les risques
sanitaires liés au GRAPHISTRENGTH C100 » et demande pratiquement
l’arrêt de la production et de la commercialisation des NTC sans une évaluation
des risques sérieuse et contrôlée par les pouvoirs publics. Second exemple : le nanoargent, absent des déclarations ‒ ce qui a été révélé
par le site indépendant (www.veillenano)
‒ car « il ne
serait pas importé en tant que tel mais intégré aux produits (textiles, objet
de puériculture, électroménager…) », 563 produits en contenant déjà au
niveau international. Là encore, la méta-analyse faites par l’ANSES en 2012
montrait que « lors du lavage
notamment, du nanoargent peut se détacher des chaussettes auxquelles il est
intégré et se retrouver dans les eaux usées avec des conséquences encore très
mal évaluées sur le fonctionnement des stations d’épuration, la qualité de
l’eau du robinet et des terres agricoles sur lesquelles sont épandues les boues
des stations d’épuration ». Jusqu'où ira l'aberration quand notre
agence de sécurité sanitaire pointe le risque d'une substance et dispense ceux
qui la répandent de seulement la déclarer ?! Parmi les données
compréhensibles de ce bilan 2012 : 6,1 % des usages déclarés
concernaient les cosmétiques et les soins corporels, 3,8 % l'alimentation
(2,6 % pour la fabrication de produits alimentaires et 1,2 % pour
l’agriculture, la sylviculture et la pêche). Mais cette déclaration, plus que bancale, ne permet pas de savoir quels
produits contiennent des nanomatériaux. Si la législation européenne impose
depuis juillet 2013 d’indiquer la mention « Nano » sur tous les
cosmétiques contenant des nanomatériaux, l’obligation d’étiquetage pour les
biocides et les produits alimentaires n’entrera en vigueur qu’en décembre 2014.
Les nanosubstances continuent donc de se répandre dans l'ombre et la
publication confidentielle de ce premier bilan ne permet pas d'informer le
public ni les travailleurs du secteur. Alors que des milliers de tonnes sont déjà commercialisées à notre insu,
qui pourrait se sentir rassuré par ces résultats tronqués ne donnant aucune
information sur les produits de consommation ? Les Amis de la Terre restent sur la seule position raisonnable : une demande de moratoire sur la production de ces substances.
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