Vendredi 13 juin 2014

G.I.C.B

 

... plus dure est la chute !

La presse locale se fait l'écho des déboires financiers du GICB, ICI l'article de l'Indépendant qui titre : Banyuls-sur-Mer : alerte rouge sur les finances du GICB. Je ne sais pas si certains sont étonnés tant cette chute était prévisible.

L'Indépendant met en cause l'une des banques la CIC qui se retire, après avoir aidé le GICB à se lancer dans un projet largement au-dessus de ses possibilités eu égard à la crise du vin de Banyuls conjuguée à la crise financière internationale. La banque réclame au GICB une somme qui, s'il rembourse, ruinera les vignerons coopérateurs !

En 2009, sans savoir qu'il s'agissait de Bouygues, j'avais subodoré une magouille au profit d'un lobby parce que c'est ainsi que fonctionnent les affaires, les gros mangent les petits. Il suffit qu'un géant financier veuille s'installer ici ou là il y parvient toujours et se fiche du prix que ça coûte à la population locale puisqu'il a les banques et l'Etat avec lui, il a donc tous les droits.

Chez nous c'est Bouygue qui s'est mis à "investir" en Catalogne et pas seulement à Banyuls, en 2009 je ne le savais pas mais la façon dont les vignerons étaient manipulés, je dirais même "euphorisés" par ce projet de nouvelle cave, m'avait convaincu qu'il y avait anguille sous roche... et malheureusement je ne me trompais pas !

Il semble que la première étape est quasiment accomplie, une fois achevée ce sera le tour de la seconde de s'enclencher. Attendre que les vignerons, ruinés, vendent leurs vignes. Les plus vieux prendront la retraite les autres chercheront un autre boulot ou, pourquoi pas, travailleront comme ouvrier sur ce qui était jadis leur patrimoine familial.

"Qui" au final se retrouvera propriétaire du Terroir du Cru Banyuls ? Bouygues ? Il semble que oui mais peu importe, car si les vignerons banyulencs avaient gardé l'habitude de faire confiance à leur bon sens au lieu de faire confiance à des requins à cols blancs venus pour les gruger et les dépouiller ils n'en seraient pas là.

Seuls sont à plaindre les 25% de vignerons assez lucides pour avoir refusé ce projet, les autres n'ont que ce qu'ils méritent.

Jean-Michel SOLÉ à l'époque président du GICB et donc impliqué jusqu'au cou dans ce choix désastreux de nouvelle cave au mas Ventous semble, si l'on en croit l'article de l'Indépendant, avoir "oublié" ce détail de son histoire personnelle et s'exprime, du moins dans l'article de l'Indépendant, uniquement en tant que maire. A l'évidence l'ancien président ne se sent pas responsable de la débâcle actuelle, sans doute doit-il argumenter que ce n'est pas sa faute si une banque a retiré ses billes ! Ben voyons !  

QUESTIONS :

- Mais POURQUOI diable cette banque veut-elle se retirer en réclamant la bagatelle de 600 000€ ?

- N'y avait-il donc aucune garantie entre les intervenants qui aurait mis le GICB à l'abri de ce genre de mauvais coup ?

- Ou alors il y avait un délai et les responsables du GICB savaient qu'ils devraient rembourser la CIC au bout de 4 ou 5 ans ?

Quoiqu'il en soit l'ancien président du GICB est aujourd'hui le maire de Banyuls, il ne nous reste plus qu'à espérer que Jean-Michel SOLÉ gèrera mieux les finances de la commune qu'il n'a géré celles du GICB ...

Ci-dessous en copier-coller les articles publiés en 2009 sur mon "défunt" blog

***

 30 juillet 2009

GICB au mas Ventous ou Chronique d'une ruine annoncée !

La construction d'une nouvelle cave du GICB au mas Ventous fait couler beaucoup d'encre, chacun a son opinion, voici la mienne qui pourrait s'intituler :

Il n’y a pas de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre,

Ni de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir !  

La majorité des viticulteurs de Banyuls-sur-Mer ont accepté, comme solution aux graves difficultés financières récurrentes du GICB, le projet qui leur a été présenté comme le seul moyen capable de les sauver d’une situation financière au tracé vital quasiment plat :

Bâtir une méga cave GICB au mas Ventous !

75% des viticulteurs ont choisi d’écouter les mauvais conseilleurs en donnant leur accord pour ce projet suicidaire, tant il est facile de croire ceux qui ont l’art de berner en rassurant.

L’aberrant projet a franchi toutes les étapes, sans que raisonne le « STOP ! » salvateur qui aurait bloqué la machine infernale. Au contraire, les intervenants et responsables des différents services administratifs et celui de l’État, dont le Préfet est le représentant, ont tous été d’accord pour porter le coup de grâce en signant, comme un seul homme, les autorisations de construire une cave au mas Ventous!

Alea Jacta Est
comme dirait l’autre !

À mon humble avis, vouloir sauver les finances du GICB en augmentant la dette, qui pèse déjà 9 millions d’euros sur les épaules des coopérateurs, d’un nouvel emprunt de 5 millions d’euros, ce qui amènera l’endettement à 14 millions d’euros (au minimum !) c’est aussi réaliste et intelligent que de réparer à grands coup de haches le fond d’une barque qui prend l’eau !

Contrairement aux affirmations du directeur du GICB, dont les mauvaises langues disent que c'est sa mauvaise gestion et non la conjoncture défavorable du marché, qui a conduit le GICB au bord du gouffre, les banques n'auraient pas encore donné leur accord pour soutenir ce projet. Si c'est vrai, ce serait une chance pour les coopérateurs dont l'avenir, déjà très sombre, deviendrait carrément noir ! 

Vu de l’extérieur, ce qui se passe au GICB est tellement surréaliste, tant par les erreurs accumulées, les mauvais choix, les mauvaises décisions, les mauvais projets qui s’accumulent comme autant de bombes à retardement, qu’on a l'impression d’une volonté délibérée de couler cette entreprise de petits propriétaires.

Est-ce vraiment insensé, compte tenu de ce qui se passe ailleurs tous les jours, de soupçonner qu’un puissant lobby pourrait être intéressé par le terroir du cru Banyuls, et serait prêt à tout pour le récupérer à son compte, une fois sa ruine patiemment ourdie et consommée ? Cette explication n’est pas plus incroyable que le reste, et expliquerait même des comportements jusqu’ici incohérents.

L’ultime question est : A qui profite l’arnaque que semble bien être ce projet ?


La Semaine du Roussillon, l'hebdomadaire catalan, donne une analyse plus "académique" que la mienne 
VOIR ICI :  
(le lien n'existe plus)

 

29 août 2009

GICB et Mas Ventous -

réponse à Josep et aux autres... en français i català -

Un certain Josep, dans le commentaire qu’il a déposé sur mon blog à l’article « GICB au mas Ventou ou chronique d’une ruine annoncée » m’a posé une question à laquelle je ne peux pas répondre, et d'ailleurs personne ne le peut. Le grand public ne connaît des lobbies que les PDG, qui ne sont que des employés, certes fortunés mais, des employés quand même. Quant à ceux qui sont les véritables « patrons » de ces entreprises dont nous subissons les choix meurtriers, ceux là, personne (ou presque) ne les connaît.

Josep n'est pas le seul à me demander de développer certains points de cet article, doublé d'une publication sur le quotidien des PO, l'Indépendant. S'en sont suivi des réactions diverses (!) qui m'ont incité à publier mon "analyse" concernant (mais ça n'engage que moi évidemment), la situation actuelle du vin de Banyuls. Je sais que la lecture en fera rigoler plus d'un, vigneron ou pas, peu importe. Pour ma part je suis vieille, je n'ai pas d’enfant, pas de vigne, rien à perdre ni à gagner dans ce grand virage que la viticulture européenne est en train de prendre, mais je plains les viticulteurs qui ne sauront pas le négocier !  

Ma conviction est que le Banyuls est menacé par un lobby, qui a jeté son dévolu sur notre terroir mais pas seulement, cette menace pèse sur tous les vins européens, à quelques rares exceptions près. Pourquoi ? Parce que l'Europe n'a pas su anticiper, en son temps, l’arrivée sur le marché d’autres vins : australiens, américains, sud américains etc... ni su comprendre que ces vins n’étaient pas le fruit du hasard. Ces vins ont certainement été créés par un ou plusieurs groupes financiers, dans le seul but de déstabiliser dans un premier temps les vins européens, vins issus d’un savoir-faire ancestral parfois millénaire, en imposant des normes aberrantes de traitement des sols et du cep qui ont, dans un second temps, détruits leur qualité intrinsèque afin, une fois le mal consommé, de reprendre à bas  prix, au profit d’un ou plusieurs groupes financiers (lobbies), ces terroirs hauts de gamme. Longtemps, les viticulteurs mais aussi les responsables viticoles, ne parlaient de ces nouveaux vins « étrangers » qu’avec mépris, sans comprendre qu’il s’agissait d’un piège qui allait tous les engloutir. Aujourd'hui, la qualité des vins américains et sud américains ne fait plus sourire personne. Demain, ce sera la qualité des vins chinois, sud coréens and C°, aujourd’hui en gestation, qui envahiront le marché.

L’utilité de ces « nouveaux » vins, certains de mauvaise qualité, d’autre d’une qualité moyenne, est de remplacer, à plus ou moins brève échéance, les vins de tradition auprès du grand public, à des prix allant de l’abordable au moyennement abordable, créant ainsi un nouveau marché viticole plus lucratif que l’actuel et l’illusion auprès du consommateur ordinaire, d’avoir toujours accès à des vins de « qualité ».

Les vins de tradition quant à eux, remaniés et redevenus (dans quelques décennies) d’une qualité haut de gamme, ne seront plus accessibles, à cause de leur prix, qu’à une élite très fortunée.

Le travail de récupération d’un terroir est un travail de longue haleine qui a déjà commencé et se déroule en plusieurs étapes :

1)- Ruiner les petits propriétaires et racheter leurs terres… c’est en bonne voie (sic !)

2)- Ensuite mettre ces terres en friche un nombre d'années suffisant, afin de les purger de tous les poisons phytosanitaires accumulés au cours des dernières décennies, sur les « bons » conseils des services « compétents ».

3)- Puis planter des vignes d'où sortira un vin doux naturel à la mode des anciens, cultivé de la même manière, et qui de ce fait sera d'un prix exorbitant.

Le vin de Banyuls sera alors digne des produits hauts de gamme que seules les grosses fortunes sont capables de s'offrir. Un produit absolument pur, d'une traçabilité irréprochable, un produit d'autant plus rare que le vignoble sera encore plus petit qu'il n'est aujourd'hui.

Chaque bouteille de ce nouveau Banyuls, redevenu un véritable Banyuls se vendra aux enchères à des hauteurs vertigineuses et le lobby amortira, à des pourcentages conséquents, une mise de fond qui paraîtra très modeste eu égard aux bénéfices qui se feront une fois le produit finis ou plutôt « ressuscité ».

Le SEUL moyen de sauver le Banyuls c’est de couper l’herbe sous les pieds aux financiers (lobby) qui ont déjà commencé leur travail de destruction. Et ce tour de force (car s’en est un !) ne se fera pas en construisant au milieu de nulle part (en plein viol de la Loi Montagne !) sur un terrain qui plus est pollué en profondeur par trente années d'activités d'une décharge municipale, une cave qui existe déjà, ni à grossir une dette qui, elle aussi, existe déjà, mais plutôt en transformant le produit vers le TRÈS haut de gamme.

Hélas, l'avenir du vin de Banyuls  a été confié (intentionnellement ?) à une bande de crétins incapables de voir qu'ils se font manipuler ! Des andouilles, fiers de leur col blanc et des petites sacoches en cuir qu'ils serrent sous le bras, signe extérieur de leur « importance » ! Des vaniteux trop occupés à se passer mutuellement la pommade et à se faire plaisir en regardant le reste du monde « d’en haut », pour voir le gouffre devant eux ! Des sourds et des aveugles, tellement sourds et aveugles qu’ils en sont pathétiques. 

 

Un tal Josep, en el seu comentari dipositat a l’article « GICB au mas Ventous ou chronique d’une ruine annoncée » em planteja una qüestió a la qual no poc respondre, i d'altra banda ningú no pot. El gran públic no coneix dels lobbies que els PDG, que no són més que empleats, certament afortunats mes empleats i nomès. Quan als que són els verdaders «amos» d'aquestes empreses, de les quals sofrim les tries, criminals pel poble menut, aquells, ningus o gairebé no els coneix.

El Banyuls és amenaçat per un d'aquests lobbies, i amb ell tots els vins europeus, a algunes rares excepcions. Per què ? Perquè Europa no ha sabut anticipar l'arribada sobre el mercat d'altres vins, australians, americans, sud americans etc.... ni sabut entendre que aquests vins no eren arribat per atzar. Aquests vins han estat creats per un lobby, en l'únic objectiu de desestabilitzar al principi els vins europeus, vins procedents d'un coneixement ancestral de vegades mil·lenari, imposant normes aberrants de tractament dels sòls i del cep que, en un segon temps, han destruït la qualitat intrínseca dels vins per a, un cop el mal consumit, reprendre al benefici d'un o diversos grups financers (lobby) aquests terrers. Molt de temps els responsables vitícoles no parlaven d'aquests vins «estrangers» que amb menyspreu, sense comprendre que es tractava d'una trampa que els anaven a engolir tots. Avui la qualitat dels vins americans i sud americans ja no fa mès somriure ningú. Demà, serà la qualitat dels vins xinès, sud coreans i altres, avui en gestació, que envairà el mercat.

La utilitat d'aquests «nous» vingueres, certs de mala qualitat, d'altre d'una qualitat mitjana, és de reemplaçar, poc a poc, els vins de tradició amb el gran públic, a preus anant de l'accessible, al mitjanament accessible, que crea així un nou mercat vitícola més lucratiu que l'actual i la il·lusió amb el consumidor ordinari, de tenir sempre accés a vins de « qualitat ».

Els vins de tradició quant a ells, remenats i tornats a ser (en alguns decennis) d'una qualitat alt de gamma, no seran més accessibles, a causa del seu preu, només a una elit molt afortunada.

El treball de recuperació d'un terrer és un treball de llarg alè que ja ha començat i es desenvolupa en diverses etapes :
1)- Arruïnar els petits propietaris i recomprar les seves terres... és en bona via (!)
2)- Llavors posar aquestes terres en repos algunys anys necessaris, per tal de netejar-los de tota la merda fitosanitaris acumulada en el transcurs dels últims decennis, sobre els «bons» consells dels serveis pretesament « competents ».
3)- Després plantar vinyes d'on sortirà un vi dolç natural a la moda amb els antics, cultivat de la mateixa manera, i que d'allò fet serà d'un preu desorbitat.

El vi de Banyuls serà llavors digna dels productes alt de gamma que només les grans fortunes són capaces d'oferir-se. Un producte absolutament pur, d'una rastreçabilitat irreprotxable, un producte encara més rar en la mesura que el territori viticol serà encara més petit del que és el dia d’avui.

Cada ampolla d'aquest nou Banyuls, tornarà ser un verdader Banyuls que serasubhastat a alçades vertiginoses i el lobby esmorteirà, a percentatges conseqüents, una posada de fons que semblarà molt modesta comparan als beneficis que es faran una cop el produeix acabat …o més aviat «ressuscitat» !

L'ÚNIC cosa per salvar el Banyuls és de tallar la mala herba sota els peus delsfinancers (lobby) que ja han començat llurs treball de destrucció. I aquesta proesa (ja sí que n'és una !) no es farà en construint enmig d'enlloc (en plena violació de la Llei Muntanya !) un celler que ja existeix, ni engreixar un deute que ella també ja existeix, mes en transformant el produeix cap al MOLT alt de gamma.

Per desgràcia, l'esdevenidor del vi de Banyuls és entre les mans d'una colle deincapaços que es fan manipular i que no ho veuen ! Innocents, orgullosos del llurs coll blanc i de les petites carteres de cuiro que estrenyen sota el braç, signe exterior de la seva «importància»! Pulls revingots, massa ocupats a passar-se mútualment la pomada sobre la panxa, i a fer-se plaer mirant la resta del món de dalt, en lloc de mirar que passa alentorn ! Nomès sords i cecs, tan sords i cecs que en són patètics !

Això és la meva anàlisi de la situació actual del Banyuls i segurament que alguns se faran un far de riure llegir-la, vinyataires i nomès altres, poc m’importa. Per la meva part, sóc vella, no tinc nen, cap vinya, res a perdre ni a guanyar en aquest gran viratge que la viticultura europea està prenent, mes desgràcia per als viticultors que no sabran negociar-ho!  

 

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