Des pesticides dans le vin ? Est-ce possible ?

    Aujourd’hui l’Indépendant  publie un article intitulé : « Pesticides dans le vin « Que choisir » relance le débat ».

    C’est ce qu’on appelle enfoncer une porte ouverte ! Tout le monde, des responsables politiques en passant par les lobbies de l’agriculture, laboratoires de recherche, producteurs et même nous, consommateurs, tout le monde sait bien que quoi que l’on avale il y a des produits phytosanitaires qui, paraît-il, seraient en doses « infinitésimales » donc aucun danger… ils nous prennent pour des cruches !

     S’il n’y avait que les vins pollués par des poisons chimiques, le mal ne serait pas bien grand ! Mais c’est tout ce qu’on avale, même les aromates que nous achetons dans ces jolis petits flacons qui décorent si bien nos cuisines et parfument si délicieusement nos plats, qui sont empoisonnés ! J’ai entendu la triste nouvelle à la radio ce matin, c’est à vous faire dresser les cheveux sur la tête !! Il y aurait même, tenez-vous bien, un produit radio-actif dans les aromates qui s’ajouterait à toute une cohorte de saletés de pesticides et conservateurs tous plus nocifs les uns que les autres. Et c’est toujours sur la même radio que j’entends, encore sous le choc de la façon dont on conditionne les aromates, qu’une enquête de « Que choisir » jette un pavé dans la mare en dénonçant des traces de pesticides dans les vins, en particulier les Bordeaux, soi-disant Rolls-Royce des vins français !

    Alors là je m'interroge !! Est-ce que certains pouvaient vraiment croire qu’une récolte, quelle qu’elle soit, pouvait donner un produit fini parfaitement sain après avoir été abondamment arrosée de pesticides et désherbants si dangereux que les agriculteurs sont obligés de se protéger avec des tenues qui les font ressembler à des cosmonautes ? A part des crétins je ne vois pas qui pouvait croire cela ? Alors que faire ? Ma foi, à part se laisser mourir de faim le problème, pour le consommateur qui n’a pas la chance de posséder un petit potager, est insoluble ! Mais le pire c’est que loin de ralentir sur l’apport de produits chimiques dans la viticulture et l’agriculture, la France, le mauvais élève de l’Europe, au lieu de diminuer a augmenté l’utilisation de ces produits aux cours de ces deux dernières années !

    Quand on sait que ce sont les laboratoires de recherche pharmaceutiques qui mettent au point et FABRIQUENT les produits qui nous tuent on comprend que pour ces lobbies mortifères qui produisent la maladie et les remèdes censés guérir la maladie (!) c’est du tout gagnant ! Gageons que ces mêmes lobbies doivent offrir des enveloppes bien remplies aux responsables des organismes d’Etat qui délivrent les autorisations de mise sur le marché !

    Evidemment, les usines de fabrication de produits phytosanitaires ne se réfèrent jamais à aucun laboratoire de recherche pharmaceutique, mais ceux qui se sont intéressés à ce problème, et je suis de ceux-là, savent très bien que ces usines ne sont que des sous-traitant de groupes pharmaceutiques qui ne veulent pas « salir » leur réputation… tout çà serait à rire si ça ne nous tuait pas !

    En 2001 j’ai fait mienne la bataille contre les produits phytosanitaires, quand les viticulteurs de Banyuls-sur-Mer ont trouvé moins fatigant de traiter les vignes par épandages aériens. J’ai alors créé une association loi 1901 le CBDS - Comité Banyulenc de Défense de la Santé – afin de pouvoir agir dans la légalité. Cette association n’a eu pour but que d’informer la population mais aussi les vignerons afin qu’ils arrêtent les traitements par voie aérienne et, bataille perdue d’avance, l’utilisation des produits phytosanitaires. J’ai organisé 3 conférences, chacune animée par un spécialiste de l’eau, de la terre et de la santé publique. Pour l’eau ce fut le professeur Henri Salvayre, docteur en hydrologie et spéléo géologue, pour la terre le professeur en Agronomie Philippe Masson et pour la santé le professeur Charles Sultan spécialiste en Endocrinologie Pédiatrique. J’ai dissous l’association en 2006 parce que je n'avais plus la force physique de continuer et que personne n’a voulu continuer la lutte … douze ans plus tard ce serait peut-être différent mais je n'en suis pas sûre.

    Voici les liens qui racontent cette aventure locale et personnelle qu’on pourrait intituler : « Histoire d’une défaite », mais je suis catalane et les Catalans savent bien, depuis 1659 et 1714, que certaines défaites valent plus que des victoires déshonorantes. Je ne regrette rien, au contraire !

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    Cette bataille pour la protection de la Nature était l’avant-dernière de ma vie « d’écolo », la dernière a eu lieu l’été 2006 avec l’organisation d’un spectacle sur la plage. Cette fois, c’était pour protéger notre chère Méditerranée. De nombreux artistes Catalans avaient répondu à mon invitation et sont venus dire qu’eux aussi refusaient un projet de cages à thon prévu au large de Port-Vendres. Cette hérésie a pu être stoppée grâce à l’union de toute la population, des artistes catalans mais aussi et surtout grâce à l’union de nombreuses associations de défense de l'environnement, des fonds marins, des animaux, de la santé publique etc.. départementales et internationales, parmi lesquelles GreenPeace.  lire…