mardi 3 décembre 2013

    Centre Bouffard-Vercelli : l'affrontement

    Si ces messieurs les responsables politiques du PS local et régional avaient cru faire de l'inauguration des travaux du futur lycée d'Argelès-sur-mer un hymne à leur propre gloire, c'est rapé ! 

    Pas un mot de l'Indépendant sur l'ouvrage, ni de bouquets de fleurs pour récompenser les "efforts" du député Aylagas, ou du président de région Bourquin ... RIEN ! NADA ! NUNCA ! 

    L'Indépendant décrit ICI chaque moment d'une manifestation organisée, certes dans l'urgence mais néanmoins efficacement, par les employés et les patients du centre. Il y a même une vidéo ICI où l'on voit la colère, la révolte et la déception de ceux, employés, patients et habitants de la Côte, qui ont l'impression d'avoir été pris, et d'être toujours pris pour des crétins décérébrés, par ceux que la plupart ont mis, par leur vote, là où ils sont aujourd'hui ! Belle façon de remercier les électeurs !

    Le maire de Cerbère, Jean-Claude Portella, socialiste mais avant tout solidaire des employés menacés par le chômage, défenseur d'un établissement qui permet à son village de tenir la tête hors de l'eau, malgré les coupes sombres dans l'emploi qui ont été faites au cours des dernières années, dit clairement les choses et pointe les contradictions qui entourent cette puante affaire de délocalisation : « Pourquoi Cerbère ne deviendrait-elle pas une zone franche ? Cette fermeture dépouille une nouvelle fois notre ville et le territoire. C’est d’autant plus injuste que le centre Bouffard-Vercelli, est une référence, bien géré, avec une liste d’attente pour des malades. Je suis sceptique sur les compensations, tout comme sur l’attitude d’un ministre qui change d’avis en quatre mois. On ne regarde pas l’intérêt des patients, c’est désolant. Des gens qui composent le conseil d’administration ont d’autres ambitions et puis on mélange tout. Nous avons un établissement sanitaire référent et on va le déplacer pour 56 M€ à Perpignan. Et on n’a pas 9 M€ pour arranger la route jusqu’à Cerbère. C’est consternant ! Quel intérêt de partir à Perpignan ? Ce n’est pas visionnaire, c’est politique. Et le seul qui soit heureux c’est bien le maire de Perpignan »

    Les patients solidaires avec les employés en lutte

    Personne ne croit aux arguments avancés pour justifier les délocalisations, tout le monde a compris que cette forfaiture cachait une magouille politique, réglait d'inavouables arrangements entre amis et tout çà sur le dos des employés et le sacrifice des patients, c'est à vomir !

    On peut dire que le sénateur Bourquin et le député Aylagas sont repartis habillés pour l'hiver par ceux qu'ils veulent sacrifier sur l'autel de l'imposture libérale ! Quant au vice-président du CG Michel Moly, il est tellement mou et inexistant que le journaliste comme les manifestants l'ont oublié, c'est dire ...

    Le côté positif, c'est que la manifestation est une réussite et tous ces messieurs les responsables politiques ont compris que la délocalisation ne passerait pas aussi facilement qu'ils l'avaient espéré ! La réalité les a rattrapés lors de cette inauguration qu'ils devaient attendre, n'en doutons pas, en frétillant de joie, persuadés que ce serait là une belle opportunité de redorer leur blason et engranger des voix pour les municipales. Toute la presse régionale était présente, les discours appris par coeur prêts à être déclamés, tout avait été prévu sauf que ... les journalistes invités auraient mieux à se mettre sous la dent qu'une insignifiante et ennuyeuse inauguration de province. Un évènement bien plus intéressant les attendait sous la forme de manifestants hostiles, debouts ou en fauteuils roulant, brandissant des pancartes qui ne mâchaient pas les mots et laissant entendre des cris de fureur à l'arrivée des "vedettes" politiques dans leurs belles bagnoles de millonnaires !  

    Exit les articles flatteurs sur ceux qui avaient permis la réalisation du futur collège ! 

    Les articles publiés dénoncent que les pseudo "sauveurs" de la 4e ne sont, à l'instar de leurs collègues ministres, que de vulgaires fossoyeurs d'emplois, complices de ceux qu'ils disent combattre, coupables de trahisons éhontées dignes des pires libéraux de cette droite massivement rejetée par le peuple aux dernières élections, un peuple qui a cru naïvement que la gauche tiendrait ses promesses et défendrait réellement ses intérêts face aux ravages de l'ultralibéralisme ! Dire que le réveil est douloureux est un doux euphémisme !

    Mais rien n'est joué ! RIEN N'EST FAIT ! LA DÉLOCALISATION NE SE FERA PAS !!!

    Il suffit d'être déterminés à refuser toutes les concessions et "compensations" mensongères ! Refuser farouchement l'idée même que la délocalisation du centre BV est possible ! Cette délocalisation ne doit pas être car elle n'est ni nécessaire, ni inéluctable, ni rien de tous ces arguments dont on nous assomme pour nous faire accepter l'inacceptable ! Les délocalisations ne servent que des intérêts et des ambitions personnelles de politicards sans honneur et sans âme, prêts à se prostituer sans pudeur pour toujours plus de Pouvoir et par voie de conséquence davantage de pognon ! Ne les laissons pas nous mettre la tête sur le billot pour leur seul profit !

    FORES ELS LLADRES I MALES GENS !

    NO PASSARAN NI AVUI NI MAI !

    ***

    COMMUNIQUÉ D'APPEL À LA RÉSISTANCE DE

    NICOLAS GARCIA maire d'Elne.

    Manifestation des salariés, élus et population pour le centre Bouffard-Vercelli de Cerbère.

    Cette après-midi, lundi 2 décembre, en même temps que la pose de la première pierre du futur lycée d'Argelès, dont on se demande bien qui le fréquentera si le canton de la Côte Vermeille se vide de ses forces vives et actives, les défenseurs des centres de rééducation de Cerbère et Banyuls de la Marenda ont manifesté pour exprimerleur mécontentement.

    En effet, ils ont appris en fin de semaine dernière la délocalisation de leurs activités spécifiques et de leur savoir-faire, vers l'Hôpital de Perpignan, acceptée par la ministre de la santé Marisol Touraine.

    Alors que le député de la circonscription avait, il y a quelques mois à peine, donné des garanties aux salariés, à la population et aux élus, aujourd'hui celui-ci semble prêt à accepter les compensations aléatoires promises en échange, alors que c'est un refus pur et simple que nous attendons de lui. Les manifestants lui ont demandé des comptes cet après-midi et ils ont obtenu que ce dernier organise une rencontre entre l'Agence Régionale de Santé, les salariés et les dirigeants des établissements. C'est déjà ça, mais ils savent aussi qu'il n'y a guère d'illusions à se faire de cette nième réunion et que seule leur lutte risque de porter des fruits.

    Cette décision, si elle allait à son terme, sonnerait le glas d'un canton en voie de dépeuplement car déjà sinistré par la perte de services publics comme la douane, la gendarmerie..., la délocalisation du fret ferroviaire, les difficultés de la viticulture... Voilà pourquoi la délocalisation de Cerbère et Banyuls n'est acceptable parpersonne.

    J'en appelle donc aux salariés, à la population pour se révolter et se battre.

    J'en appelle aux élus locaux et à Jean Claude Portella en premier lieu, pour organiser une rencontre des élus jusqu'à la plaine et qu'ensemble nous en appelions aux populations, que nous soutenions les salariés et leurs syndicats.

    Si nous ne faisions pas cela nous serions coupables de complicité.

    Nicolas Garcia.

     

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