jeudi 28 novembre 2013

    Centre Bouffard-Vercelli de Cerbère : Alerte rouge !!

    Le conseil d’administration du centre de rééducation fonctionnelle Bouffard-Vercelli, a voté en faveur de la demande de délocalisation ! Cette demande avait été rejetée, mais les responsables médicaux ont fait appel et ont obtenus gain de cause. La nouvelle est tombée hier comme une bombe sur la tête des employés du centre !

    C’est donc reparti pour une nouvelle parti de bras de fer entre les employés, la population de la Côte unis contre les responsables « dépeceurs » de l'ARS, de l'USSAP et autres qui ne rêvent, depuis des lustres, que de démanteler les services de soins pour les envoyer sous d’autres cieux.

    Ce ne serait pas la première fois que Paris dépouillerait les Pyr. Or. d’entreprises qui représentaient un important réservoir d'emplois pour notre département qui, rappelons-le, a le triste privilège de compter parmi les plus pauvres de l'hexagone. La Côte Vermeille pour sa part a déjà perdu au fil des ans l’usine de Paulille, le Centre héliomarin de Banyuls, dans le même temps Port-Vendres a vu le trafic de son port très affaibli au profit de Sète et la gare internationale de Cerbère, jadis prospère, vit au ralenti et meurt doucement, dans l’indifférence générale. Reste encore les centres médicaux de Collioure et celui de Cerbère. Si les responsables de la santé oublient le centre de Collioure, celui de Cerbère est, depuis déjà quelques années, dans leur collimateur.

    Nul n’a oublié que c’est sous le gouvernement de Sarkozy que la ministre de la Santé Roseline Bachelot a transformé le secteur public de la santé. La priorité n’est plus l’intérêt du patient mais l’intérêt financier. Résultat de cette décision à l’image d'une époque sans âme, sans compassion et sans éthique, les hôpitaux et centres de soins fonctionnent comme de vulgaires entreprises qui privilégient le rendement et les bénéfices, mais surtout les "petits arrangements entre amis", aux dépends de la qualité des soins et de vie du patient.

    Seulement, en ce qui concerne le centre de Peyrefitte, les comptes ne sont pas dans le rouge, il y aurait même des bénéfices, la délocalisation pour « intérêt financier » ne peut donc pas s’appliquer !

    Alors ? Que intérêt y a-t-il à délocaliser une « entreprise » qui non seulement n’a pas de souci financier, mais est un phare dans l’innovation des soins aux handicapés les plus lourds et a même créé des techniques de soins jusqu’alors inimaginables, comme de permettre à des personnes paralysées de faire de la plongée sous-marine ou de la voile. Sans oublier le cadre paradisiaque du cap Peyrefitte, dont la beauté sauvage contribue à apaiser et améliorer le moral des patients ce qui, on s’en doute, est un atout de plus dans leur rééducation.

    Alors ? Pourquoi cette rage de tout détruire ? Pourquoi démanteler des services de soins qui perdront la moitié de leur efficacité s’ils sont déplacés ici et là, tandis que d’autres vont carrément disparaître ?

    A qui profitera le crime ? Il fut un temps c'était à Perpignan, cette fois on parle de Montpellier, la seule chose sûre est la constance des divers responsables médicaux, de l'USSAP à l'ARS en passant par le SROS du LR à vouloir tuer le centre de réadaption fonctionnelle de Cerbère, comme ils ont déjà tué le centre héliomarin de Banyuls.

    En l’état, tout ce qu’on sait, c’est que rien ne justifie cette délocalisation et les arguments avancés par les délocaliseurs sont confus et affligeants de pauvreté. On est en droit de se demander si cette délocalisation n’est pas une simple crise d'autoritarisme de la part des dépeceurs estampillés NF ! Des vaniteux imbus d’eux-mêmes, habitués à ordonner sans être contrariés. Il faut regarder la vidéo ICI du dernier combat des employés en avril dernier et voir l'odieux mépris dont un certain Rodriguez, représentant de l'USSAP, a fait preuve à l'égard du personnel, qu'il a refusé de recevoir et avec lequel il a refusé tout dialogue, pour comprendre que la délocalisation du Centre Bouffard-Vercelli n'a rien à voir avec l'intérêt du malade ou un quelconque intérêt public, mais qu'il s'agit plutôt de décisions arbitraires, aux enjeux inavouables. La seule certitude est que si par malheur le mauvais coup de ces irresponsables de la santé venait à aboutir, il en résulterait un apauvrissement encore plus grand pour notre canton.

    Que vont faire les responsables politiques locaux face à cette nouvelle menace ? Vont-ils rester solidaires des employés, comme ils l'ont été jusqu'à présent ? Que va faire cette fois Pierre Aylagas, le député de la 4e circonscription dont dépend Cerbère, ou le vice-président Michel Moly ou la présidente du CG Hermeline Malherbes ? On sait déjà que le maire PS de Cerbère, Jean-Claude Portella, sera solidaire et présent aux côtés des employés du centre, plus de 200 au total. Jean-Claude Portella ne veut pas que la gauche laisse accomplir ce que la droite n’a pas pu obtenir et il n’hésitera pas à contrecarrer ses copains du PS si ces derniers entérinaient, pour de mauvaises et d’inacceptables raisons, la demande de délocalisation votée à la majorité, le mercredi 27 novembre, par le conseil d’administration du centre.

    Affaire à suivre !

     

    de droite à gauche M.Moly, P.Aylagas, J-C Portella,

    respectivement maires de Collioure, Argelès et Cerbère

     

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