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PROCESSÓ DE LA SANCH à Perpignan En fin de page lire : "La polémique". Sans cette lecture votre information sera tronquée d'un aspect important de ce que pensent les catalans d'aujourd'hui sur cette manifestation longtemps respectée, mais ...
Fête sacrée par excellence, célébrée le Vendredi Saint à PERPIGNAN, la procession de la Sanch est un cortège de pénitents, vêtus de noir ou de rouge, avançant au rythme lent des tambours. Manifestation de la foi populaire catalane sous sa forme la plus impressionnante, cette procession obéit à un rituel, immuable depuis cinq siècles (sous réserve voir l'article en fin de page "La polémique"). Le cortège défile dans les rues du vieux PERPIGNAN, jadis capitale du Royaume de Majorque. A l'origine, la cagoule était utilisée par les membres de l' " Archiconfrérie d'assistance aux condamnés à mort". Les membres de l'Archiconfrérie et le condamné étaient vêtu à l'identique, la tête recouverte d'une cagoule. Ainsi la foule amassée sur le passage du sinistre cortège ne pouvait reconnaître le prisonnier. Cette ruse évitait des débordements de haine et de fureur pouvant aller jusqu'à la lapidation du malheureux qui, de toute façon, avançait vers la mort. Aujourd'hui cette procession commémore essentiellement la Passion et l'Agonie du Christ. En tête de la procession, un pénitent tout de rouge vêtu scande la marche du cortège avec une cloche et précède le premier " misteri * ". Suivent les pénitents qui avancent au rythme de la cloche, des roulements des tambours voilés de crêpe noir, et des chants ancestraux d'une infinie tristesse. Le Christ portant sa croix et le Christ cloué sur sa croix ferment ce long défilé venu du fond des âges. Le joyau de la procession est sans contexte le Dévot Christ de PERPIGNAN étendu sur son lit d'apparat. La légende dit que lorsque le menton du Dévot Christ touchera sa poitrine, la fin du monde commencera. Il faut dire que cette statue de bois sculpté, par ailleurs très impressionnante par son réalisme, est soumise au fil des ans à un étrange et inexplicable phénomène. La tête de la statue penche inexorablement vers l'avant. Grâce aux gravures et aux photographies témoignages du passé, celui qui le désire peut facilement constater que la tête du Dévôt Christ "bouge". Il n'en faut pas plus pour enflammer les imaginations les plus fertiles qui préfèrent imaginer le pire plutôt que le meilleur. La procession de la Sanch demeure l'une des plus émouvantes et spectaculaires manifestations roussillonnaises. Sa notoriété dépasse largement les frontières catalanes. * MISTERI : représentation de chaque étape de la Passion et de l'Agonie de Jésus, avec les instruments ayant servi à son supplice (voir album photo sur la page d'accueil). LA POLÉMIQUE Par honnêteté envers ceux qui nous lirons, voici un large extrait d'un article de protestation très virulent , écrit en réaction à l'attribution d'un prix littéraire récompensant un ouvrage jugé malhonnête et inculte par l'auteur de cet article. Nous pensons que ces quelques lignes reflètent l'opinion des catalans soucieux de retrouver la pureté originelle de leur culture, pureté largement entachée au fil des siècles par les influences des occupants français et espagnols. Comme nous allons le découvrir, la Procession de la Sanch figure en bonne place dans ce rejet certes violent, mais légitime. " ...Passons à l’autre
fleuron, peut-être encore plus digne de soulever l’indignation : la très
médiatisée Procession de la Sanch. Déjà l’énoncé dégage son important
quotient d’inculture. Qu’est ce que c’est que dans ce baragouinage hybride du
français: procession avec le catalan archaïque: Sanch? Et
quavait-on besoin de cette ressucée, qui n’apporte rien de nouveau après les
brochures déjà publiées et l’excellente étude de Marie-Jeanne Trogno. Dans ce
petit bout d’étude de cette nouvelle procession de la Sanch (115 pages) où le
texte n’en compte qu’une centaine et qui, à part la dernière partie, très
personnelle où l’auteur rappelle les démêlés et polémiques subits un temps par
un ami intime, tout le reste, qui n’est qu’une ressucée, nous l’avons dit,
d’études déjà publiées, est à faire mourir d’ennui, avec plein de répetitions
et de redites.
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