LA COBLA  (orchestre sardanista)   

      La Sardane est la danse nationale des catalans.
      

       Qui dit sardane doit obligatoirement penser à la COBLA et on ne peut parler de la COBLA sans faire mention de tous les genres de musique qu'elle peut interpréter.

  La Sardane est l'une des plus vivantes, des plus belles illustrations sonores et visuelles  de l'âme d'un peuple qui compte plus de dix millions d'habitants.

  Une COBLA se compose essentiellement de :

1 flabiol-tambori

2 tibles (prima)

2 tenoras

2 trompettes

2 fiscorns

1 contrabaix.

  Les premières sardanes dites "courtes" étaient dansées par les faucheurs "els ségadors" et les bergers "els pastors".

  Elles étaient joyeuses et n'incitaient guère à la méditation ou au recueillement.   Elles ont progressivement disparues pour les sardanes dites longues dont les premières apparitions se situent entre 1830 et 1875, année de la mort du plus glorieux des pères de la sardane "llarga" Pep VENTURA.

  La rencontre de Pep VENTURA et d'Andreu TORON, luthier né à Camélas (canton de Thuir), en 1816, fut capitale. Elle permit d'apporter de précieux perfectionnements au tible et surtout à la tenora.

  TORON fabriquait et modifiait en fonction des essais de VENTURA. Ces instruments étaient taillés dans du jujubier ou du buis, ils étaient réputés dans toute la Catalogne.

  A sa mort, Pep VENTURA avait composé plus de 500 sardanes.

  La Santa-Espina composée par MORERA est considérée comme l'hymne Catalan et elle était interdite sous la dictature de FRANCO.

 Les coblas cessèrent toute activité pendant la dernière guerre mondiale. Elles se reconstituèrent et en 1949 la Catalunya nord comptait 13 Coblas.

  La sardane n'était dansée à l'époque que dans le Vallespir, quelques villages du Conflent et lors des fêtes marquantes à Perpignan, Collioure et Le Perthus. Un renouveau est apparu vers 1970 et le nombre des aplecs est aujourd'hui très important en Catalunya nord.

  La plus prestigieuse des Coblas est actuellement "la principal de la Bisbal".

  La sardane est considérée à juste titre comme le cercle le plus démocratique au monde. On se doit de considérer dans un même élan de fraternité ceux qui l'écrivent, ceux qui la jouent, ceux qui la dansent, ceux qui l'écoutent et ceux qui la regardent.

 Le catalan Pau Picasso n'a pas oublié de rendre hommage à  la sardane.