|
31 octobre 2013 LE JACOBINISME FRANçAIS A ENCORE FRAPPÉ ! Une telle mauvaise foi devrait faire rougir n'importe qui... sauf un jacobin ! Au lieu d'avoir honte ils se rengorgent, son fiers de protéger la langue française et tant pis si les moyens employés sont indignes. L'élite dirigeante de ce pays refuse de l'admettre, mais la réalité c'est que la seule idée que certains départements adoptent une autre langue que le français leur hérisse le poils. Les plus virulents, (Valls et Sarkozy pour ne citer que ces deux-là), sont des français de fraîche date et, sans doute pour prouver leur dévouement à leur pays d'adoption, sont les pires adversaires de ceux qui veulent sauver et transmettre leur propre langue et leur culture, tellement mises à mal par le modèle éducatif des écoles françaises. Seulement voilà, l'Europe a ouvert des portes ! Aujourd'hui, il n'y a plus de frontières, tous ces pays créés en soumettant par les armes des voisins plus petits dans le but de créer des "empires" n'a plus de raison d'être et les Corses, les Basques, les Catalans, les Bretons, revendiquent fièrement le droit sinon à l'indépendance du moins à l'autonomie. Ils veulent que leurs enfants apprennent qui étaient réellement leurs ancêtres, qu'ils apprennent la véritable Histoire de leur Terre natale et surtout qu'ils apprennent dès l'école à parler et écrire couramment leur langue maternelle, qui n'est pas le français ! Il n'y a pas que sur les langues régionales que les jacobins français font barrage. Ils refusent aussi le "vote populaire", alors que c'est un droit que le Peuple demande et qui règlerait bien des conflits. Ne disait-on pas jadis "Vox populi Vox Dei" ? Les jacobins bornés de ce pays (excusez-moi le pléonasme !) seront bien obligés d'accepter les Droits fondamentaux qu'ils nous refusent aujourd'hui ... ce n'est qu'une question de temps ! Ci-dessous le courrier de Tangi Louarn, breton, à un Recteur d'Académie. Ce Recteur d'Académie est un produit pur jus du jacobinisme français et est capable, sous prétexte de "défendre la sacro-sainte langue française" de dire des énormités. Le pire c'est que ces gens là sont chargés de l'instruction de nos enfants et n'ont qu'un but, pondre, avec une application de névropathe, pleins de petits jacobins qui transmettront la flamme de l'imposture française ! NO PASSARAN !
Tangi Louarn DES BRETONS ÉCRIVENT À UN DEMEURÉ DE L'ÉLITE Bretagne— Monsieur Le Recteur d’Académie, Nous avons pris connaissance de votre courrier au Président du Conseil régional de Bretagne en date du 3 octobre 2013, par lequel vous estimez
qu'en vertu du principe d'indivisibilité de la République, il vous paraissait
que sa devise « qui contribue à l'affirmation de l'identité nationale » ne
pouvait s'exprimer qu'en français, et ne saurait être accompagnée d'aucune
traduction en langue régionale. Comment expliquer votre position ? Que révèle ce choix du monolinguisme pour traduire des valeurs universelles ? Ce que vous dites à nos concitoyens et aux enfants qui chaque jour passent le seuil des écoles, c’est que la langue bretonne, pas plus
qu'aucune autre langue régionale, n’a de légitimité à transmettre « l’idéal
commun de liberté, d’égalité et de fraternité » qui, conformément au préambule
de la Constitution fonde nos institutions. Et cela, malgré l'article 75-1 de
cette même Constitution, qui affirme que «les langues régionales appartiennent
au patrimoine de la France ». Malgré, encore, la récente loi de Refondation de
l'école de la République, qui, en son article L.312-10 reconnaît officiellement
« un enseignement bilingue en langue française et en langue régionale».
Ignoreriez-vous que les Bretons ont été à l'avant garde de la Révolution contre
l'absolutisme royal et que la devise de la République s'est aussi inscrite en
breton comme en d'autres langues régionales, avant les errements de l'abbé
Grégoire, de Barrère et de la Terreur ? Comment pourrez-vous, en tant que Recteur d'Académie de Rennes, expliquer aux enfants des classes bilingues que le breton qu'ils
utilisent à l'école n'a pas le droit d'exprimer la devise de la République qui
ne pourrait s'afficher qu'en français ? Mais de quelle République parlons-nous ? Le refus de traduire la devise «Liberté Egalité Fraternité» dans une langue régionale pose, de toute évidence, la question de la nature de
la République. Votre position dit que vous ne vous référez pas à une nation
civique fondée sur la volonté de vivre ensemble, mais à une nation ethnique
fondée sur un héritage culturel et linguistique exclusif. Ce choix contribue,
non pas à reconnaître l’universalité de ces valeurs, mais à en faire une
exception française. Cette ethnicisation des idéaux partagés, réduits à des
valeurs «franco-françaises», est un mauvais coup pour leur diffusion : non
traduisibles, ils ne sont exportables qu’au nom d’une volonté d'impérialisme et
de domination. Le 11 septembre 2013, le Parlement européen a voté la résolution Alfonsi pour la diversité linguistique au sein de l'Union européenne,
à une écrasante majorité (625 voix contre 26 voix venues essentiellement des
extrêmes droites européennes, les parlementaires français en représentant la
moitié) en demandant aux États de condamner les pratiques linguistiques
discriminatoires qui ciblent l'identité et l'usage linguistique des communautés
linguistiques menacées. C'est aux opposants à cette résolution et aux moments
les plus sombres de la colonisation française que renvoie votre
courrier. Que craint un haut fonctionnaire, qui s'arroge le pouvoir de prendre de telles décisions ? Que les langues régionales ne se développent à
l’instar de ces espèces botaniques qui deviennent invasives si on n’y prend
garde ? Qu’elles ne menacent une République qui serait si peu sûre de ses
valeurs ? La crainte n’a jamais été un facteur de démocratie, tel est le
danger. Nous vous laissons la responsabilité de vos propos qui reflètent un détestable retour en arrière vers un nationalisme nauséabond bien
éloigné des valeurs d'égalité et de respect que devrait transmettre l'école et
qui favorise, au contraire, la montée des mouvements de repli identitaire et de
chauvinisme dont la France semble hélas prendre la tête aujourd'hui en
Europe. Veuillez agréer, Monsieur le Recteur, nos salutations affligées.
|