samedi 2 novembre 2013

    La France tapine à Abou Dhabi

     Que les péripatéticiennes me pardonnent ce titre qui compare leur travail, que l’on dit le plus vieux du monde, aux magouilles infectes des grands de ce monde qui font exactement le contraire de ce qu’ils promettent, volent, trahissent et n’ont pas, eux, le cœur aussi grand qu’une place publique mais plutôt petit comme un dé à coudre et rempli à ras-bord de leur pestilentielle pourriture morale. Dire que je suis joyeuse quand j’apprends la mort d’un de ces jean-foutre serait excessif, mais j’éprouve quand même un sentiment très apaisant de Justice. Malheureusement quand un de ces parasites a le bon goût de mourir, une multitude le remplace et la forfaiture continue. C’est ainsi que le patrimoine français et européen, le nôtre amis Bretons, Corses, Catalans et Basques, est vendu à l’encan de la grande braderie internationale qui est à la mode depuis que les dictateurs milliardaires se sont aperçus qu’il suffisait de mettre le prix pour s’acheter un pays. Messieurs les grands décideurs, ceux-là même que nos votes ont mis aux commandes, sont en train de vendre les richesses européennes comme on débite un saucisson, en tranches. Les travailleurs, employés d’usines, de restaurants, d’hôtels, de palaces ou de n’importe quelle grande, moyenne et petite entreprise, les fermiers, les éleveurs et l’ensemble de ce qu’il est convenu d’appeler « le monde du travail » est sacrifié sur l’autel du profit. Ils ne sont plus des êtres humains, même pas des pions sur un échiquier trop grand, ils ne sont rien. Toutes ces vies anonymes brisées par un système devenu fou seront supprimées d’un clic par des analystes sur le tableau de leurs statistiques. C’est fini, ils n’existent plus ! Qui s’en souci ? Nul ne peut plus stopper la machine qui continue sa course mortifère dans le labyrinthe sans issu de cet autre monde qu’on appelle « le monde des affaires » et que Dante appelait « l’Enfer ».

    Ci-dessous les articles du Figaro et du Monde évoquant ces tragédies.

    Le Figaro du 30 octobre 2013.

    Abou Dhabi à l'assaut de l'immobilier français

    Par Jean-Yves Guérin

    Après le Qatar, c'est au tour d'Abu Dhabi d'acheter quelques beaux immeubles parisiens. Selon nos informations, le fonds souverain de cet émirat du Moyen-Orient, Adia (Abu Dhabi Investment Authority), va débourser près de 750 millions pour acquérir les actifs des Docks lyonnais, une société foncière appartenant à la banque suisse UBS. La signature est prévue mi-décembre.

    Abu Dhabi deviendra notamment propriétaire d'un très bel immeuble de bureau à Paris, au 6-8 boulevard Haussmann dans le quartier de l'Opéra, et qui héberge la Banque publique d'investissement (BPI). Dans ce portefeuille, on trouve aussi le Capitole, un énorme bâtiment (65 000 m²) à Nanterre dont Alcatel, l'Agence régionale de santé ou le papetier Kimberly Clark sont locataires. Il y a également un parc d'activité à Antony. Et, enfin, des pieds d'immeubles à Lyon, dans le quartier chic Grolée, où sont installés des commerces.

    Abu Dhabi n'en est pas à son coup d'essai sur le marché français de l'immobilier d'entreprise: fin 2012, l'émirat a acheté pour plus de 310 millions une vingtaine d'immeubles haussmanniens à Lyon, rue de la République, l'artère la plus commerçante de la ville. Dans la même période, il a aussi mis la main pour plus de 252 millions sur un immeuble de bureau boulevard Pasteur dans le XVe arrondissement parisien.

    Mais le rachat des actifs des Docks lyonnais constitue une opération d'une tout autre ampleur: c'est tout simplement la plus grosse transaction en immobilier d'entreprise depuis le début de l'année. «Jusqu'ici, le record était détenu par le français Primonial qui a acquis pour 450 millions la tour Adria à la Défense auprès de l'espagnol Tesfran», illustre Magali Marton, directrice des études chez le cabinet de conseil en immobilier, DTZ.

    Le grand coup qu'Adia s'apprête à frapper sur le marché français ne constitue pas une énorme surprise. Ce fonds qui gère environ 630 milliards de dollars d'actifs a besoin de diversifier ses placements, de ne pas tout investir en actions. Et les immeubles de bureaux parisiens et lyonnais bien situés assurent des rendements assez attractifs (entre 4 et 6 %) et sans grand risque.

    De son côté, UBS cherchait à tout prix à vendre ces immeubles. «La banque suisse avait acheté Les Docks lyonnais, propriétaire de ses bâtiments, avec des fonds qui sont arrivés à échéance, explique un expert du secteur. Pour payer ses clients, UBS avait donc un besoin urgent de céder ses actifs.» Après avoir vainement essayé de vendre Les Docks lyonnais en 2010, UBS s'était laissé jusqu'à fin 2013 pour se séparer de cette structure ou de ses actifs. La banque suisse va donc arriver à ses fins même si financièrement elle ne fait pas une bonne affaire. «Elle cède ces immeubles beaucoup moins cher qu'elle ne les a achetés car les prix de l'immobilier sont moins élevés aujourd'hui qu'au milieu des années 2000, au moment où elle s'est constituée ce patrimoine, affirme une source proche du dossier. UBS va donc enregistrer une perte.»

    Bataille devant la justice

    Elle n'en aura pas terminé avec cette affaire car elle a toujours un différend avec Shaftesbury qui gérait pour elle les immeubles des Docks lyonnais. Pour mieux vendre ces actifs, UBS avait besoin de réduire le contrat de gestion confié à Shaftesbury qui courait sur quinze ans. Les deux parties sont tombées d'accord pour raccourcir à sept ans la durée de l'engagement afin qu'il se termine à la fin de l'année. En contrepartie, UBS s'engageait à verser à Shaftesbury 20 millions d'euros. Mais les relations se sont tendues car UBS a cassé le contrat unilatéralement.

    Du coup, Shaftesbury est persuadé qu'il ne touchera rien. Et ce gestionnaire d'actifs immobiliers multiplie les procédures judiciaires contre la banque. Cette année, il a déjà déposé deux plaintes devant la justice pénale dont une pour abus de pouvoir. Il réclame aussi devant la justice civile 38 millions d'indemnités. UBS se souviendra longtemps de ses mésaventures dans l'immobilier français.

    Ci-dessous ce qu’inspire cet article du Figaro au Monde.fr

    Après le Qatar, c'est au tour de l'émirat d'Abou Dhabi de s'apprêter à frapper un grand coup sur le marché immobilier français : il compte investir 750 millions d'euros pour acquérir de beaux immeubles à Paris et à Lyon, affirme jeudi 30 octobre Le Figaro.

    "Le fonds souverain d'Abou Dhabi, Adia [Abu Dhabi Investment Authority] va débourser près de 750 millions pour acquérir les actifs des Docks lyonnais, une société foncière appartenant à la banque suisse UBS", indique le journal, précisant que la signature est prévue mi-décembre.

    L'appétit d'Abou Dhabi pour le marché de l'immobilier n'est pas nouveau mais, observe le quotidien, "le rachat des actifs des Docks lyonnais constitue une opération d'une tout autre ampleur : c'est tout simplement la plus grosse transaction en immobilier d'entreprise depuis le début de l'année".

    L'émirat deviendra notamment propriétaire d'un très bel immeuble de bureaux à Paris, situé au 6-8, boulevard Haussmann dans le quartier de l'Opéra et qui héberge la banque publique d'investissement BPIfrance.

    "UN BESOIN URGENT DE CÉDER SES ACTIFS"

    Parmi ses autres emplettes figure aussi le Capitole, un bâtiment de 65 000 mètres carrés à Nanterre, en région parisienne, dont l'équipementier télécoms Alcatel, l'Agence régionale de santé ou le papetier américain Kimberly Clark sont locataires, ainsi qu'un parc d'activité à Antony.

    La transaction porte enfin sur "des pieds d'immeubles à Lyon, dans le quartier chic Grolée, où sont installés des commerces", poursuit Le Figaro.

    Le fonds Adia, qui gère environ 630 milliards de dollars d'actifs, a besoin de diversifier ses placements et UBS, cherchait à tout prix à vendre ces immeubles, explique encore le journal, avant d'observer que la banque suisse, qui s'était laissé jusqu'à fin 2013 pour se séparer des Docks lyonnais, ne va pas faire une bonne affaire.

    "La banque suisse avait acheté les Docks lyonnais, propriétaire de ses bâtiments, avec des fonds qui sont arrivés à échéance", explique un expert du secteur, cité dans le quotidien. "Pour payer ses clients, UBS avait donc un besoin urgent de céder ses actifs". "Elle cède ces immeubles beaucoup moins cher qu'elle ne les a achetés car les prix de l'immobilier sont moins élevés aujourd'hui qu'au milieu des années 2000, au moment où elle s'est constitué ce patrimoine", affirme une source proche du dossier.

     

     

 

 

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