Dimanche 11 mai 2014 David contre Goliath
ou les adversaires d'un Etat pollueur
Qu’est-ce que l’Etat peut bien avoir à
gagner à protéger les pollueurs et à leur permettre de continuer, via son
ministère de l’agriculture, à polluer la Terre, l’Eau et l’Air et par voie de
conséquences à massacrer tout ce qui se trouve en contact avec les produits
répandus directement au sol ou par voie aérienne (le summum de la pollution !) On sait que le pourcentage des cancers par habitants
atteint des pics vertigineux chez les populations qui vivent au milieu de
terres agricoles et vinicoles abondamment traitées avec des produits censés « améliorer »
les récoltes… Les travailleurs de la
terre sont pris en otage pour écouler des produits mortifères, prouvés comme
tels depuis des décennies, mais que l’Etat français s’obstine à rendre
obligatoires en dépit des lois européennes mais surtout en dépit de la sagesse
la plus élémentaire ! Combien ça rapporte en monnaie sonnante et trébuchante aux politiques et hauts fonctionnaires français, de rendre obligatoire sur le territoire l’utilisation de produits prohibés en Europe parce que hautement dangereux pour la faune, la flore et la santé publique ? A combien s'élèvent les dessous de table et qui les encaissent ? A contrario qui paiera pour tous ces agriculteurs et viticulteurs qui meurent de cancers les uns après les autres ainsi que les populations qui vivent immergées, à leur insu, dans un océan de ces produits mortifères ? L'article publié par le Monde (voir ci-dessous) fait ressortir le rôle indigne des préfets, ces chiens de garde de l'Etat, qui semblent prendre un malin plaisir à pondre des Arrêtés autorisant les prédateurs à violer les lois de la République en toute impunité, aux dépends de la santé et de la vie du plus grand nombre alors que leur rôle serait, au contraire, de faire respecter ces mêmes lois ! L'épandage aérien de
pesticides dans le collimateur du Conseil d’Etat
Le Monde.fr | 07.05.2014 Encore perdu. Cette fois, le revers vient
du Conseil d’Etat, qui vient d’annuler le dernier texte ministériel sur l’épandage aérien de pesticides signé le 23 décembre 2013.
Le traitement phytosanitaire des cultures depuis un petit avion est un exercice
qui ne réussit décidément pas à l’Etat. Celui-ci a beau avoir transcrit en droit
français la directive européenne de 2009 qui interdit cette pratique, il
s’obstine néanmoins à essayer d’en autoriser un usage élargi
sur le maïs, le riz, la vigne et les plantations de banane. La justice
retoque systématiquement ses nouvelles tentatives, à la demande
d’associations de défense de l’environnement. La décision vient d’être prise en référé à l’issue d’une audience au
Conseil d’Etat le 28 avril, elle ne tranche pas sur le fond. Cependant,
l’affaire semble mal engagée. Outre la nécessité d’agir en urgence, la juge,
Odile Piérart, estime en effet que le texte du ministère de l’agriculture était
«de nature à faire naître, en l’état de
l’instruction, un doute sérieux sur la légalité de l’arrêté contesté»
par trois associations.AVANTAGES MANIFESTES POUR LA SANTÉ En décembre 2013, apiculteurs, agriculteurs bio, membres de la
Confédération paysanne et plusieurs associations soucieuses de défendre la nature et la
santé avaient uni leurs protestations contre un texte qui interprétait à bon
compte l’esprit de la loi prohibant la pulvérisation aérienne de pesticides.
Celle-ci prévoit quelques dérogations possibles – limitées dans le temps –,
lorsque cette pratique «présente des avantages manifestes pour la santé et
l’environnement par rapport à une application terrestre» et qu’il n’y a pas
d’alternative à terre. Le ministère de l’agriculture avait vu plus large, ajoutant, entre autres :
«la sécurité et la protection des opérateurs du fait de l’impossibilité du
passage de matériels en raison de la hauteur des végétaux», d’une pente
trop forte, de sols trop meubles… Et limitait comme peau de chagrin le délai
d’information préalable du public, laissant au passage peu de temps pour déplacer les ruches
voisines des parcelles visées. Les quelques manifestations qui ont eu lieu dans le sud de la France
n’ont cependant rien changé, la riposte est venue une fois de plus d’outre-mer.
Non pas que les troupes d’opposants y soient plus fournies qu’en métropole,
mais la détermination est manifestement plus forte dans les îles de la Caraïbe
déjà traumatisées par la contamination des sols et de l’eau par le déversement
massif d’organochlorés sur les bananeraies pendant des années. Celles-ci
disposaient en outre d'un mois supplémentaire pour faire appel. Lire : Guadeloupe : monstre chimique « L’audience du 28 avril s’est très bien passée », fait savoir Béatrice Ibéné, qui
avait fait le déplacement de Guadeloupe pour défendre le dossier au nom
de son Association pour la sauvegarde et la réhabilitation de la faune des
Antilles (ASFA) et des deux autres organisations antillaises. Compte tenu de la
formulation de leur requête, la juge avait la possiblité de limiter la suspension de
l'arrêté ministériel à l'outremer. Prenant en considération la solidité de leur
argumentaire, elle a préféré l'appliquer à tout le
territoire national. « EFFET COCKTAIL » Absence d’évaluation de « l’effet cocktail » due à l’accumulation de
produits phytosanitaires dans les îles, sous-estimation de l’impact sur les
espèces indigènes et sur des méfaits de ces épandages en milieu tropical : au
fil des péripéties juridiques de ce dossier sensible, Béatrice Ibéné est
devenue une redoutable avocate de sa cause. En deux ans et demi, elle a obtenu par deux fois déjà avec d’autres
associations locales, l’annulation d’arrêtés pris par le préfet de Guadeloupe
qui donnaient aux planteurs des autorisations très ouvertes d’épandage aérien
sur leurs plantations, d’une durée de douze mois, renouvelable. Le tribunal
administratif de Fort-de-France, en Martinique, ayant emboîté le pas à celui de
Basse-Terre, les professionnels de la filière ont même commencé à revendre leurs petits
avions. Résignés. Le ministère de l’agriculture est plus opiniâtre. Il y a quelques mois, il
a tenté d’obtenir du Conseil d’Etat qu'il revienne sur une décision du tribunal
administratif de Basse-Terre favorable aux associations environnementales
contre l’épandage par avion. Il s’agissait d’une ultime contre-offensive pour «défendre l’honneur du
préfet», justifiait-on au ministère, vu que l’autorisation était déjà
caduque. En février, les juges ont fait sobrement savoir qu’ils ne se
saisiraient pas de ce contentieux qui ne présentait aucun élément «de nature
à permettre l'admission du
pourvoi. » Encore raté. Martine Valo IMPORTANT : Ne manquez pas de regarder cette vidéo ICI ... les lobbies de l'agro-alimentaire sont des criminels contre l'Humanité depuis plus de 50 ans et n'ont jamais été inquiétés par la Justice malgré toutes les victimes dont ces industries sont directement responsables de la maladie et de la mort ! PIRE ! Ils continuent allègrement de nuire avec l'aide des Etats et on voit des vignerons qui refusent d'utiliser ces poisons dangereux être assignés en Juste et perdre ! Arrêtons ce scandale qui vient s'ajouter à une mutitude d'autres ... mais qu'est-ce qu'on peut faire pour que ça s'arrête ? Je ne sais pas et vous ?
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