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30 octobre 2013 LA NOUVELLE RECULADE DU GOUVERNEMENT Gérard Charollois s’indigne et nous avec de ce nième recul du gouvernement devant des
manifestants bretons. Il y a
quelques jours la reculade se faisait devant des lycéens.
Des lycéens manifestent et voilà Hollande qui plaide en faveur d’une lycéenne
refoulée à la frontière comme ses parents et … comme des centaines d’autres enfants dans la même triste situation.
Pour les autres, indifférence totale de notre Président « normal »
mais pour celle-là, vu le tapage qui l’entourait, Hollande nous a fait un
numéro devant les caméras TV d’une maladresse rare, qui au lieu de prouver son humanisme
a seulement prouvé son incapacité à gouverner. Il est évident que cet homme n’a
pas encore compris quelles frontières un président doit, ou ne doit pas,
dépasser, ce qui est plutôt inquiétant. Et voilà qu’aujourd’hui
c’est le premier ministre qui recule devant des manifestants bretons ! Des manifestants derrière lesquels se cachent les lobbies qui s'enrichissent avec ces carburants
et produits divers qui nous empoisonnent tous ! Manipulation ? Vous
avez dit « manipulation » ? Le seul
moment où les deux chefs de l’actuel exécutif ont fait preuve de fermeté, c’est
pour dégager à la vitesse grand V la pauvre Delphine Batho, qui faisait du bon travail
au ministère de l’environnement mais avait eu le malheur de critiquer le budget, quel horrible crime de dire la vérité ! Et voilà une ministre consciencieuse remplacée par un homme connu dans son « fief »
comme un grand massacreur tous azimut d’arbres et de nature cqfd ! Mais Hollande
et Ayrault sont tranquilles côté protection de l’environnement ! Il n'est que de constater le
silence assourdissant de ce ministère devant la suppression de l’écotaxe, ainsi que celui, soi-dit en passant, des verts siégeant au gouvernement. L'exemple "Batho" a porté ses fruits, chacun s'écrase accroché à son maroquin comme une arapède à son rocher... affligeant !! Ci-dessous je vous invite à lire le communiqué publié par le Président de la CVN Gérard Charollois, qui dénonce durement et à juste raison, la suppression de l’écotaxe. Communiqué :
Ecotaxe et pollueurs exploiteurs. Le
gouvernement Français, en suspendant l'entrée en vigueur de l'écotaxe, sacrifie
l'intérêt général aux menées habituellement violentes et tapageuses des lobbies
de l'agriculture productiviste, du transport routier, du MEDEF et des forces
conservatrices. Votée le 21
octobre 2008, à l'initiative d'un gouvernement de droite, suite au GRENELLE de
l'environnement, par la quasi-unanimité du parlement, cette taxe vise à
transférer, sur les activités les plus polluantes, la charge fiscale. Elle tend à
combattre l'émission des gaz à effet de serre, à relocaliser l'économie. Les
politiciens qui l'ont votée soufflent aujourd'hui sur la fièvre poujadiste
prompte à enflammer l'agriculture, tendance FNSEA et les patrons du transport
routier de marchandises. Ce
comportement politique est méprisable et révèle l'indigence des élus du parti
conservateur. La violence
de la manifestation des huit cents éleveurs et camionneurs bretons du précédent
week-end s'inscrit dans la tradition de ces lobbies qui n'hésitent pas à casser
les biens publics et agresser les fonctionnaires de police. Mais, il est également déplorable que, loin de faire face, de défendre l'écotaxe, de manifester de la fermeté à l'encontre des voyous casseurs, le gouvernement cède. Il encourage
ainsi ce type de comportements inadmissibles et fragilise un peu plus sa
politique vacillante. La Bretagne qui compte plus de cochons que de bretons n'est pas victime de l'écotaxe mais
d'un productivisme pollueur, source de spéculation pour une infime minorité
d'exploiteurs et de chômage pour un nombre sans cesse croissant de citoyens. A l'instar
des éleveurs de moutons de montagne maudissant le loup, bouc émissaire, de
pauvres gens, broyées par la crise systémique, fulminent bien à tort contre
l'écotaxe. Avec ou sans
écotaxe, le système productiviste échoue et il faudra bien adopter une autre
économie, une autre agriculture. En attendant, la reculade gouvernementale renforce le populisme malsain des réactionnaires et affaiblit le bien public.
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