|
Dimanche 9 février 2014, Infatigable Gérard Charollois Pas un dimanche, pas une semaine ne passe sans que Gérard Charollois, le président de la CVN, ne vienne nous rappeller que sans le respect du Vivant, sous quelque forme que ce soit, nous ne pouvons que continuer à aller dans le mur ! L'Homme se croit le maître de la création et se comporte comme tel, il se trompe ! L'Homme n'est qu'une espèce parmi des millions d'autres cohabitant avec lui, sa seule spécificité c'est qu'il est le seul à nuire à son environnement au point de mettre en péril la Vie sur notre toute petite et ô combien fragile planète.
La lettre de Gérard CHAROLLOIS dimanche 9 février 2014 Ceux du mépris. Il convient de se réjouir que 53% des Français, selon un sondage IFOP réalisé le 30 janvier dernier, souhaitent que les partis politiques intègrent dans leurs programmes des propositions en faveur des animaux. Il faut se féliciter, qu’au sénat, se tienne un colloque sur l’animal et nous, que partout en ce pays se mobilisent des militants chaque fois que des arriérés manifestent leur cruauté à l’encontre des animaux. A MARSEILLE,
pour la première fois, un tribunal correctionnel sanctionne l’acte de cruauté,
le jet d’un chat contre un mur, par un dangereux sadique, fait exceptionnel
parmi une jurisprudence si souvent pusillanime à l’encontre des tueurs et
tortionnaires d’animaux, une jurisprudence si complaisante qu’elle constitue un
encouragement aux délits. C’est que pour une fraction des magistrats, il y a l’homme, sur son piédestal et l’animal, défouloir pour la pulsion de mort. Quelle ne fut pas ma surprise de lire, sous des plumes de juges « progressistes » une désapprobation tacite du jugement condamnant à un an de prison la brute débile, lanceur de chat. Cette
désappointante surprise prit fin en découvrant le prénom de l’auteur du délit. A l’instar
des clercs du siècle passé, certains sont prompts à justifier les pires
horreurs selon les auteurs et les victimes. Or, qu’il se
prénomme Jean-Marie, Mouloud ou Isaac, un tortionnaire est un salaud. L’appartenance
communautaire ne change rien à l’affaire. En couvrant
les exactions des groupements terroristes et des régimes totalitaires d’hier,
les philosophes des années soixante perdirent leur crédit, comme perdront
demain leur intérêt, ces penseurs contemporains, chantres d’un libéralisme
économique qui finira mal. Il n’y a pas de bons crimes, de justes assassinats, de camps, simples dégâts collatéraux préparant un monde meilleur. Ainsi, l’optimisme
doit être tempéré par le fait qu’une forte minorité de concitoyens ne se
soucient absolument pas du sort des autres espèces que la leur. Certes, les tueurs agréés, les sadiques, les arriérés deviennent marginaux dans la société contemporaine, mais l’idéologie dominante incite à l’égoïsme, donc au mépris d’autrui. Cette dérive
rance, aigre et méchante affecte trop de nos contemporains, ce que révèlent les
manifestations politiques de ces derniers mois. Sadisme et
compassion, concurrence et solidarité sont des pôles qui ne se divisent pas. La façon dont une société traite les animaux et la nature dit tout sur sa qualité. Depuis 1987,
les tribunaux administratifs et le Conseil D’Etat rendent des centaines de
jugements et arrêts censurant les règlements qui permettaient la chasse en
février des oiseaux d’eau et des migrateurs terrestres, et ce en vertu d’une
directive de l’Union Européenne qui protège ces oiseaux « lorsqu’ils reviennent
vers leurs lieux de nidification », en fin d’hiver. Depuis trente
ans, les successifs gouvernements cèdent aux exigences des chasseurs et
réitèrent, chaque année, la même illégalité. L’ancien
Président de la république, ami des milliardaires du premier cercle et des
affairistes, inventa même la « chasse scientifique aux oies », en janvier 2012,
pour offrir dix jours de plus de chasse en février, astuce grossière sanctionnée
par le juge de l’excès de pouvoir. Cette année encore, le ministre des chasseurs prit un arrêté qu’il savait parfaitement illégal et qui vient d’être suspendu, en référé, par le Conseil d’Etat, mais trop tard pour les oies massacrées par les « gestionnaires de la nature », la fin de semaine passée. Il est
permis d’être confondu devant tant de scélératesse. Comment un ministre de la république, peut-il, délibérément, pour complaire à des tueurs insatiables, violer systématiquement le droit ? Cela se passe en France, y compris sous un gouvernement que l’on voulait à gauche, donc généreux, éclairé, empathique, honnête, qui oublie toutes ces aspirations. Et si en
2017, il y avait une alternative, non pas réactionnaire, mercantile,
spéculative, ringarde, mais une alternative sociale et écologique ? Allons, il est encore permis de rêver, car le rêve peut consoler de perspectives sinistres.
Gérard CHAROLLOIS
MOUVEMENT
D’ECOLOGIE ETHIQUE ET RADICALE POUR LE
RESPECT DES ÊTRES VIVANTS ET DES EQUILIBRES NATURELS.
double clic pour Retour haut de page
|