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15 novembre 2013 Chasse et pots-de-vin vont toujours ensemble L’appât du gain des divers responsables de la vie publique est le moteur de la chasse, ce loisir mortifère qui consiste à saccager la faune pour le plaisir d’une poignée de … de quoi au fait ? Les mots me manquent pour désigner les chasseurs, ainsi d'ailleurs que les adeptes de la corrida, sans tomber dans l’insulte, alors je préfère mieux me taire et laisser la parole à Gérard Charollois qui sait dénoncer les pires malversations et la corruption à tous les étages sans jamais tomber dans la vulgarité. *** Quand les chasseurs deviennent alchimistes : ils transforment les plombs en or La Cour des
comptes rédigea plusieurs rapports stigmatisant les dérives financières de la
chasse Française. Au sommet de
sa pyramide corporatiste, l'invraisemblable lobby chasse, courtisé par trop de
politiciens serviteurs dociles de la destruction de notre faune, se trouve la
fédération nationale des chasseurs que préside M. Bernard BAUDIN, conseiller
général UMP de NICE. Bien qu'UMP,
ce président des chasseurs Français a été reçu avec déférence par le président
de la république actuel. Le directeur
de cette fédération nationale des chasseurs perçoit un salaire de l'ordre de 16.000
€ par mois et ses directeurs adjoints des salaires supérieurs à 10.000 € par
mois. Monsieur le
premier ministre ne perçoit jamais que 14.900 € par mois. La
fédération nationale des chasseurs verserait, en outre, à un lobbyiste une somme
de l'ordre de 180.000 € par an pour son travail de sensibilisation des parlementaires
et divers décideurs et une somme équivalente serait versée à un avocat, attaché
à cette structure, pour des missions similaires. On comprend
que les députés et sénateurs se livrent à des surenchères pitoyables en faveur
du loisir de mort. On comprend
que certains organes de presse (pas tous) récitent les élucubrations de la
propagande cynégétique, sur le thème ridicule : "Le chasseur gère la faune et participe à la protection de la nature". Tout le
problème de la chasse Française tient à cette clé de voûte : Le 28 juin
1941, le maréchal PETAIN, dans l'esprit corporatiste de sa Révolution
Nationale, créa les "sociétés
départementales des chasseurs", devenues à la Libération, par arrêté
du 15 novembre 1945, les fédérations départementales des chasseurs. Tout
chasseur est tenu d'y adhérer et d'y cotiser et il ne peut exister qu'une seule
fédération par département. Ces
fédérations se groupent, à l'échelon national, en une fédération unique. Ces
structures hybrides, mi-associatives, mi-administratives, ont obtenu des
privilèges exorbitants du droit commun tout en conservant un esprit militant. Que les
cadres de la chasse s'octroient des rémunérations de ministres, c'est-à-dire de
prolétaires au regard des sommes escroquées par les milieux d'affaires qui
captent des centaines de milliers d'euros par mois, ne nous dérange pas et nous
pouvons nous amuser de voir ces alchimistes modernes transformer les plombs de
chasse en or. Vous savez
bien : l'argent n'a pas d'odeur, comme l'énonce un vieil adage. Les miasmes
qui émanent de la chasse sont autres. La chasse
pue la mort, le sang, la souffrance.
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