12 novembre 2013

    Gérard Charollois renvoie les chasseurs à leur médiocrité

    La réponse (voir plus bas sur la page) du président de la CVN, Gérard Charollois, aux insultes qu'il a dû essuyer de la part des chasseurs est magistrale et c'est avec plaisir que je la publie . Les chasseurs, qui se sont autoproclamés "défenseurs de la nature"(!) sont en vérité les pires ennemis de celle-ci. Ils détruisent l'équilibre fragile de l'éco-système en massacrant les espèces animales et en introduisant des "tirs vivants" comme les faisans et autres malheureux volatiles, qu'on lâche après les avoir élevés et nourris en captivité, dans une campagne qui leur est étrangère et où la seule issue pour eux est la mort. J'ai vu de mes yeux, après un lâcher de faisans, l'un d'eux courir vers ma voiture, complètement affolé, je me suis arrêté ne sachant que faire, persuadée que l'animal s'enfuirait dès que j'approcherais de lui, à ce moment un automobiliste, arrivant en sens inverse s'est arrêté, est descendu de voiture, s'est approché tout doucement de l'animal qu'il a pu attraper sans difficulté, celui-ci s'étant immobilisé en entendant la voix de l'homme. C'était il y a plus de 20 ans mais cette image est toujours ancrée en moi avec le regret de n'être pas allée chercher la pauvre bête qui, rassurée par la présence humaine, a sûrement fini en rôti. Pour les chasseurs, "défendre la Nature" c'est transformer en cible vivante un gibier élevé en captivité et qu'ils ont contribué à faire disparaître à l'état sauvage. Ce nouveau gibier a évidemment perdu tout instinct, il ne connaît que l'être humain et se laisse tuer sans fuir ou s'envoler, au contraire, il vient se réfugier vers celui qui pour lui est synonyme de bien-être. C'est une honte de savoir que, protégés par les politiques, des chasseurs entrent dans les écoles primaires pour pervertir les enfants et leur faire croire que la chasse est utile à la protection de la Nature !! Qu'attendent les parents pour réagir et protester quand des chasseurs (et des taurins !) prennent leurs enfants en otage pour justifier l'injustifiable ?

    ***

    Chasse: une école de violence

    Si nous condamnons radicalement toute activité récréationnelle ou ludique impliquant la souffrance et la mort d'un être sensible et si nous souhaitons instaurer avec une nature qui se meurt un lien de bienveillance, nous n'attaquons jamais les personnes individuellement considérées.

    Nos ennemis sont des faits sociaux, des activités, des agressions, des entités collectives dont tout individu peut s'extraire en cessant de détruire la vie.

    Annonçant un débat sur la chasse m'opposant, sur EUROPE1, à un lobbyiste du loisir de mort, un site internet "NOS CHASSES" me gratifie du terme de "gourou malade".

    Je ne déposerai pas plainte pour injure publique à l'encontre de ces piètres propagandistes de "l'art de tuer".

    Je possède une provision inépuisable de mépris pour les diffamateurs et même un peu de pitié pour leur indigence intellectuelle.

    Nos personnes ne sont pas en cause et en m'injuriant, les chasseurs révèlent leur incapacité à débattre du fond.

    Ce qui se joue entre ceux qui tuent et ceux qui protègent est d'un niveau bien supérieur.

    La chasse est une école de violence et ceux qui apprennent à maltraiter les animaux, à banaliser l'acte consistant à ôter la vie, finissent par aborder les humains avec le même esprit.

    On ne peut durablement dissocier ce que l'on fait à l'animal et ce que l'on fait à l'homme.

    Ce qui caractérise le fascisme est cette propension à agresser la personne réfractaire, à l'insulter en attendant de pouvoir l'atteindre physiquement.

    Or, si tout chasseur n'est pas fasciste, il y a dans ce loisir une essence guerrière, un apprentissage de la violence qui s'illustrent dans certaines officines et sous des plumes malhabiles.

    Il y a au sein de ce monde cynégétique, un courant pour lequel j'ai conçu un néologisme idéologique transparent : le chascisme.

    Vous en verrez le visage dans la littérature de certains propagandistes cynégétique et lors de certaines manifestations de chasseurs avec bris de mobilier urbain, (VALENCIENNES), pendaisons en effigies, notamment déjà de ma personne le 25 février 1989, caillassage de parlementaire (Vincent PEILLON).

    Pour ma part, dans la sérénité et dans la fermeté des principes, je m'en tiendrai toujours au combat des idées et à la dénonciation des faits sociaux contre nature.

    Gérard CHAROLLOIS

     

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