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Jeudi 30 janvier 2014 François Cavanna Un honnête homme vient de nous quitter...
François Cavanna vient de nous quitter à l'âge vénérable de 90 ans, mais son esprit était resté intact, toujours aussi jeune et corrosif. Je ne vais pas faire son apologie d'autres, plus talentueux, s'appliqueront à le faire. En ce qui me concerne je garderai de Cavanna le souvenir d'un homme qui cachait, derrière une rudesse apparente, un coeur débordant de tendresse et d'amour, éternel écorché par les horreurs dont l'Humanité se rend coupable aussi bien sur ses semblables que sur les animaux. Et oui ! François Cavanna aimait les animaux et son journal, Charlie Hebdo n'a jamais eu peur de se dévaloriser en prenant toujours position en faveur des animaux, contrairement à d'autres hebdomadaires, quotidiens ou magazines n'abordent jamais le sujet des souffrances infligées par les Hommes aux animaux car cela ne fait pas assez "intello"... quand ils ne prennent fait et cause pour les tortionnaires. Ci-dessous un texte qui résume à lui seul la grande sensibilité de cet homme honorable et respectueux de la Vie qu'était Cavanna, son horreur des sévices infligés aux animaux au point qu'il n'avait pas le courage de regarder certaines émissions jusqu'à la fin, une horreur qui allait de pair avec celle qui hérissait ce juste devant les comportements aberrants des êtres humains envers leurs semblables. Cavanna n'a reculé devant aucun combat pour rappeler à ses contemporains ce qu'est la véritable Justice, à quelque niveau que ce soit, y compris celui de l'animal ignoblement massacré, torturé, tué pour le plaisir et le profit de quelques uns. J'avais publié sa déclaration de guerre : "Non à la fourure" sur mon site à l'époque de sa diffusion sur Charlie Hebdo en 2005 à la rubrique "Nos amis les animaux". Malheureusement et malgré la fougue de Cavanna à dénoncer cet énième et affreuse exploitation de l'animal par l'Homme, le marché de la fourrure, en France et ailleurs, n'a jamais été aussi florissant, preuve que le monde de la mode derrière sa charmante vitrine, est une monstrueuse machine à broyer dont le fric est le seul credo ! Peu importe aux professionnels de la mode de quel sang ses bénéfices sont entâchés : celui des enfants esclaves du tiers monde ou celui des animaux massacrés pour leur fourrure ? Cavanna n'a eu de cesse de dénoncer ces ignominies d'hommes d'affaires cupides, sans âme, sans compassion et trop lâches pour regarder en face de quelles cruautés ils sont la cause directe. Son article "NON à la fourrure" se terminait à sa manière brutale, faussement joyeuse, l'humour pourfendant les hypocrites, les faux-culs et les imbéciles mieux que le tranchant d'une épée : "(...) Les gars, refusez votre coït à toute merdeuse portant fourrure !" Au-revoir Monsieur Cavanna, que votre repos soit éternellement doux, vous l'avez bien mérité.
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