Mercredi 16 avril 2014

BANYULS POST MUNICIPALES

Le maire Jean-Michel Solé et les centres de santé de la Côte

Hier, 15 avril 2014, les patients du Centre Bouffard-Vercelli manifestaient sous le slogan : « Le fauteuil roulant protestataire ». Voir la vidéo ICI  

Hormis Jean-Claude Portella, le maire de Cerbère, toujours d’une solidarité sans faille avec les employés et les patients du Centre de Peyrefitte, je n’ai vu aucun élu de la Côte, ni aucun des anciens candidats aux municipales, dans le petit cortège qui partait du Centre pour se rendre jusqu’à Cerbère.

J’ai évidemment cherché le nouveau maire de Banyuls qui, on s’en souvient, s’était fait remarquer pendant la campagne des municipales en étant le seul des prétendants au trône à se rendre à Perpignan pour soutenir les employés qui manifestaient devant le Conseil Général … je le cherche encore ! Seul Jean-Claude Portella, le maire de Cerbère, était présent. Les absences de ceux qui hier encore jouaient des coudes pour se faire filmer et photographier parmi les manifestants prouvent bien  ce que valaient leur solidarité et leur sincérité. À l'absence de Jean-Michel Solé qui a remporté le cocotier avec 23 petites voix d'avance, s'ajoutait celle des autres candidats aux municipales de Banyuls, PAS UN N'ÉTAIT PRÉSENT ! Ces défections, à la limite de l'indécence tant elles sont rapides, prouvent quel cas nous devons faire des promesses de ceux qui sont prêts à tout pour devenir le "chef" !

Jean-Michel Solé, qui compte parmi ses adjoints un fervent adepte des délocalisations en la personne du Dr Gascou a menti aux électeurs en faisant croire, par sa présence aux manifestations anti-délocalisation, qu’il était lui aussi « contre » les délocalisations alors qu’en vérité il pensait le contraire, sinon, il n'aurait jamais invité le Dr Gascou à figurer sur sa liste. 

On sait déjà que le nouveau maire de Banyuls veut transvaser la maison de retraite Paul Reig vers le Centre Héliomarin sous prétexte que la maison de Retraite est en terrain inondable.

Exit le centre de santé Héliomarin !

Il faut quand même savoir que la maison de retraite Paul Reig a subi une seule fois les assauts très graves d’un cours d’eau, lors de l’inondation de 1987, qui avait fait de très nombreux dégâts à la maison de retraite mais également un peu partout dans le village. Depuis son ouverture en février 1965, c’est la seule et unique fois que l’eau s’est engouffrée en torrent furieux dans la maison de retraite, blessant gravement une employée qui n’a dû la vie sauve qu’à sa présence d’esprit de s’accrocher aux étagères de la cuisine où elle travaillait. Je suis d’accord qu’une fois, c'est déjà une fois de trop, et se soucier de la sécurité des pensionnaires serait louable en soi si, depuis le drame de 1987, de nombreuses maisons n’avaient pas été construites sur le trajet du cours d’eau qui a ravagé le rez-de-chaussée de la maison de retraite, prouvant, du moins je l’espère pour les riverains, que le site a été sécurisé depuis le drame et que l’excuse « d’inondable » est bidon. D’ailleurs on la retrouve, cette même excuse, comme justificatif de délocalisation du centre Héliomarin. Cette fois l’argument est inepte et hypocrite, car de mémoire de banyulencs jamais le Sana n’a connu les attaques d’une inondation, centenale ou pas ! Quoiqu’il en soit, on peut quand même s’étonner de la logique de Jean-Michel Solé qui veut mettre à l’abri les pensionnaires de la maison de retraite Paul Reig, prétendument dangereuse en cas d’inondation, en les déménageant vers un bâtiment qualifié lui-même « d’inondable ». Voilà bien la preuve que toutes les excuses sont bonnes pour délocaliser nos centres de santé, car je ne peux pas croire que Jean-Michel Solé installerait des personnes âgées dans un endroit réellement dangereux.

Force est de reconnaître que le souci du candidat Jean-Michel Solé de lutter contre les délocalisations n’était qu’un argument électoraliste, et qu’en réalité son opinion sur ce grave problème est celle de son adjoint le Dr Gascou, qui a toujours été très favorable aux délocalisations des centres de Banyuls et Cerbère et ce avec un acharnement que je qualifierais de malsain. C’est le Dr Gascou qui a dit un jour au maire de Cerbère : « La fermeture du Centre sera la mort de Cerbère ! » Notez la conjugaison du verbe au futur « sera » et non « serait » au conditionnel ! Pour le Dr Gascou la messe était déjà dite ou presque et le fait semblait même le réjouir. Quel homme peut se réjouir de la perspective de voir des centaines de personnes réduites au chômage avec pour conséquence le malheur et la mort d’un village ? Comment un tel homme peut-il avoir l’envie d’aider des employés menacés de chômage à conserver leur emploi ?

Si je rapporte cette remarque très choquante, que Jean-Claude Portella, le maire de Cerbère, garde en travers de la gorge, c’est pour que ceux qui ont eu la faiblesse de croire aux promesses de Jean-Michel Solé et espèrent de la nouvelle équipe municipale qu’elle les aidera à sauver leurs emplois, abandonnent leurs illusions, parce que malheureusement il n’y a pas grand-chose à attendre de ce côté-là !

Pourquoi est-ce que je me permets une telle affirmation alors que la nouvelle équipe municipale n’a pas eu le temps de faire se preuves ? Tout simplement parce qu’il me paraît difficile de croire que Jean-Michel Solé ait pu choisir le Dr Gascou en ignorant les positions de ce dernier sur les délocalisations ! Lors de la présentation des colistiers, le Dr Gascou a rappelé qu’il a travaillé 7 ans à Peyrefitte comme médecin-adjoint, avant d’être nommé responsable au centre Héliomarin de Banyuls où il œuvre depuis 22 ans en attendant sa retraite, en octobre prochain. Certains ont pu croire qu’il avait toutes les compétences pour lutter contre les « dangers » qui menacent nos deux centres, même si le Dr Gascou s’est bien gardé de préciser qu'il a toujours été favorable aux délocalisations et n’a jamais dévié d’un iota depuis que les responsables ont décidé, en haut-lieu, de la fermeture de ces deux vases d’emplois si important pour la Côte Vermeille que sont nos centres de santé. Difficile de croire que Jean-Michel Solé ignorait ce détail quand il a invité le Dr Gascou dans son équipe. De là à conclure que la passion subite de JMS pour la sauvegarde des centres était une manœuvre purement électoraliste semble une conclusion logique, confirmée par son absence dans le cortège organisé hier par les patients du centre de Peyrefitte, cortège auquel il n’aurait pas manqué d’assister si l’événement avait été organisé « avant » les élections !

Sonia Chamary, chef de file courageuse et emblématique de la résistance des employés contre la délocalisation, a annoncé à l’issu de cette manifestation des patients, que le député Pierre Aylagas avait demandé un rendez-vous à Manuel Valls pour discuter de ce problème. Sonia nous a également informés qu’une manifestation était prévue à Montpellier (date encore non fixée) pour un rassemblement devant l’ARSS. On verra à ce moment là si le maire de Banyuls ou son adjoint le Dr Gascou, ou pourquoi pas les deux, seront... ou pas, dans le cortège.

Les paris sont ouverts !

 

 

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