Mercredi 26 mars 2014
MUNICIPALES 2014 À BANYULS DE LA MARENDA
Le Bon et le Truand ... qui est qui ?
SueEllen a
été obligée, à contrecœur, de jeter l’éponge. 14 de ses colistiers n’ont pas
voulu la suivre au second tour et André Lopez n’a pas accepté de fusionner…
gageons qu’aujourd’hui Hélène Rède doit être plus furieuse et frustrée à l’extrême
que « peinée ». La voilà obligée de retomber dans l’anonymat, perdre
la foule de ses courtisans, ne plus être chez elle à la mairie et n’avoir plus
comme distraction majeure que de soigner son vieux mari … on la plaindrait
presque.
Patrick
Médina a tenu parole et ne se maintien pas au second tour. L’agité de service
doit être calmé par les deux baffes magistrales qu’il a reçues dimanche
dernier. La première en arrivant 4e comme il y a 6 ans, preuve que
ces 6 années de gesticulations n’ont convaincu personne, et le pire il arrive 4e
derrière SueEllen (lol !). La seconde gifle reçu par Médina dimanche
dernier c’est de perdre son protecteur Michel Moly. Moly, EX maire PS de Collioure
puisque les électeurs de sa bonne ville l’ont mis sur orbite dès le premier
tour, après trois mandats. Trop sûr de lui Moly n’avait même pas envisagé de
perdre et croyait qu’il allait pouvoir continuer encore longtemps à chauffer
son siège de maire comme il chauffe celui de premier président du Conseil
Général … jusqu’à quand ? Enfin, tout çà a remis Patrick Médina à l’équerre
et c’est très bien !
Donc, après
la journée d’hier, plus agité qu’un panier de crabes, le calme est revenu sur
Banyuls.
Le calme qui
précède les tempêtes.
Côté Solé la
couleur est annoncée, son cheval de bataille c’est la sécurité ! BANZAÏ !!
Il a promis des caméras partout ! Banyulencs souriez vous êtes
filmés ! Il a aussi promis de débarrasser, je cite « notre beau front de mer des personnes
avinées » qui l’encombrent. Quand on aime les gens, ce qui est mon
cas, ce genre de propos hérisse le poil. Il fut un temps où il n’y avait pas de
SDF devant la plage ni nulle part à Banyuls, pourquoi aujourd’hui ces laissés
pour compte de la société qui sombrent dans la déchéance sont-ils si nombreux ?
Jean-Michel Solé s’est-il seulement posé la question ? Il promet de « débarrasser »
Banyuls de ces gens là mais comment ? Qu’est-ce qu’il va en faire ? JMS
oublie de nous donner des précisions sur ce point et pour cause, il sait très
bien que le problème est insoluble et que de nombreux maires se sont cassés les
dents à vouloir le solutionner. Seulement voilà, la sécurité c’est porteur
auprès des électeurs de droite et d’extrême droite qui forment l’essentiel de
son électorat. Reste à espérer que ceux qui prennent le temps de réfléchir se
poseront les questions essentielles par exemple :
1) - Qu’est-ce
que ça veut dire exactement le concept « voisins vigilants » (condamné par l'association des Droits de l'Homme !) si ce n’est transformer la population
en délateurs, ce qui est déjà choquant, mais la suite, ça va s’organiser
comment exactement ? Est-ce que JMS veut mettre en place des boîtes à
lettre pour dénonciations anonymes ? Ou alors prévoit-il d’organiser des milices
de quartier ? Cette vision de la sécurité de Solé est effrayante et
indigne humainement parlant, on se croirait revenu aux heures sombres de la
guerre où la délation permettait aux lâches de se défouler. Pendant sa campagne
Solé a pourtant pu goutter à l’effet que ça faisait d’être diffamé anonymement,
est-ce que ça ne l’a pas fait réfléchir, lui qui veut instaurer la délation
comme un concept normal de protection ? Sur son tract il y a le logo « voisins vigilants » qui se
réfère à un mouvement sécuritaire prétendument « citoyen » étendu à
toute la France, une France qui, certes en plein désarroi, ne trouve rien de
mieux que de retourner dans le giron de l’extrême droite, comme le chien
retourne à son vomi, c’est écœurant !
2) – Agir avec fermeté contre les trafics de
drogue … JMS semble croire que parce que le maire est le chef de la police
municipale il est aussi chef de brigade anti-drogue, on en rirait presque
tellement c’est évident qu’un maire ne peut pas faire grand-chose sur ce grave
problème, à moins qu’il ne compte là aussi sur le « zèle » des « voisins
vigilants » ?
3) – Agir avec fermeté (…) contre l’ivresse
publique, OK mais en faisant quoi ? En instaurant la prohibition sur
Banyuls ? Au pays du bon vin ce serait quand même rigolo d’interdire l’alcool !
On imagine la fureur des commerçants et des cafetiers si les mesures pour stopper
l’ivresse sur la voie publique faisaient baisser leur chiffre d’affaire.
Il est clair
que les promesses sur la sécurisation de Banyuls (!) ne sont proférées que pour
faire plaisir à ceux qui détestent les marginaux, les mêmes qui avaient lancé
une pétition contre la maison St Joseph, dont la noble tâche est d’aider les
personnes, de plus en plus nombreuses, de plus en plus jeunes, à passer un
mauvais cap, à reprendre souffle une nuit ou quelques jours est-ce donc si
dérangeant ?
Après un
programme sécuritaire qui donne la nausée, Jean-Michel Solé nous promet un
Banyuls « fraternel » ! Drôle de « fraternité » qui
traite les SDF comme des déchets et veut transformer la population en délateurs !
J’imagine déjà l’ambiance du village si par malheur JMS était élu 
Jean-Michel
Solé a bien retenu les leçons du vieux gourou qu’il exploite déjà dans sa
campagne. Quand on décortique la somme des promesses électoralistes qu’il ose faire
on a du mal à croire que certains mordront à l’hameçon.
Si on prend
les programmes de Solé et de Rull il n’y a pas photo. Banyuls a tout à gagner
avec les projets de l’équipe à Rull dont la plupart seraient réalisés depuis 6
ans si Médina ne l’avait fait perdre par une triangulaire. Six ans que Roger
Rulls se promet de rattraper et de dépasser au vu des nouveaux défis à relever,
dont le plus important est celui de gérer la commune, quel que soit l’état des
comptes.
Car toute la
question est là : dans quel état sont les comptes après six ans de gestion
du vieux JR ?
Sauver
Banyuls de la déroute financière et lui redonner vie ce n’est pas voter pour un
candidat qui déblatère à tout va sans apporter la moindre explication sur la
façon dont il va mettre en pratique ses promesses dont certaines ne présagent
rien de bon pour la sérénité du village.
Choisir un
maire c’est avant tout, surtout après les années Rède, choisir un honnête
homme. Un homme qui rassemble au lieu de diviser, un homme qui a sur la
sécurité l’ambition de réhabiliter au lieu de rejeter, un homme qui a déjà été
maire, sait ce qu’est la gestion communale et surtout n’oublie pas d’expliquer
clairement aux électeurs, dans le détail, comment il va mettre en place et financer
ses projets.
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