Lundi 9 décembre 2013

    La Maison d’Accueil de St Joseph à Banyuls de la Marenda

    victime de la DDCS66

    qui distribue les subventions au gré des caprices de son directeur !

    Nous vivons une époque féroce, basée sur le profit financier et dont les Etats, y compris l’Etat français, s’acharnent à supprimer toutes les formes d’aides aux plus démunis et se rabattent de plus en plus sur les associations caritatives pour s’occuper du problème des marginaux et des personnes qui ont tout perdu ou presque.

    La France, socialiste depuis 2012, n’a rien à envier à ses voisins capitalistes et y va elle aussi de ses suppressions d’aides sociales, aides qui permettaient aux plus pauvres de conserver leur dignité d’êtres humains.

    Dans la jungle moderne qu’est devenue notre société, des structures caritatives gérées par des bénévoles rassemblés en associations Loi 1901-1908, doivent se suffirent à elles-même et n’attendre que peu, voire rien du tout, de l’Etat. Si pour leur plus grand malheur ces structures à but caritatifs se situent dans une de ces régions mal aimées et délibérément oubliées des responsables gouvernementaux, il ne leur reste plus qu’à résister jusqu’à ce qu’à bout de ressource, ces maisons de la fraternité et de l’entr’aide baissent leur rideau dans l’indifférence générale.

    Soeur Sylvie en 1977

    Ainsi en est-il de la structure d’accueil de St Joseph, jadis « Maison des œuvres » dont l’âme fut, durant des années, la Sœur Sylvie, religieuse de l’ordre des Filles de Jésus. Au XIXe siècle ce couvent avait fondé à Banyuls une maison de patronage qui assuma un rôle social très important jusqu’à la fin du siècle dernier où, pour des raisons financières (déjà !), la Maison Mère de Massac décida de se débarrasser de la maison des œuvres de Banyuls, devenue encombrante. C’était dans les années 90 et le maire Jean Rède élu en 1983 n’avait qu’une idée, racheter les bâtiments pour en faire un hôtel ou un parking (!) Les paroissiens ne supportèrent pas d’abandonner à la cupidité iconoclaste du maire cette maison qui avait fait tant de bien durant des dizaines d’années et surtout, les paroissiens ne supportèrent pas le désespoir de sœur Sylvie, qui refusait d’abandonner l’œuvre de sa vie pour aller finir ses jours loin de ce village qui était devenu le sien. Un conseil de guerre d’une poignée de Banyulencs, qui n’étaient pas tous des pratiquants ni même des croyants, mais avaient un sens aigu de la Justice, décidèrent d’agir. Après bien des péripéties, la mère prieure du couvent de Massac, céda et accepta de laisser la maison à ceux qui refusaient le plan de destruction à la condition expresse  « de ne plus entendre parler de Banyuls, sinon c’était la vente immédiate ! » Les banyulencs tinrent parole et le couvent de Massac n’eut plus aucun souci du côté de Banyuls.

    Maison d'accueil St Joseph cour intérieure

    La Maison des Œuvres St Joseph fut transformée en "Centre d’Accueil" St Joseph, avec un appartement spécialement aménagé pour sœur Sylvie, sœur Jeanne la cuisinière et Jeannette, brave petite bonne femme, simple d’esprit mais que tous les banyulencs connaissaient et aimaient.

    La Maison St Joseph fut gérée par une association Loi 1901 dont le CA de départ fut composé de ceux qui s’étaient battus pour sauver la « maison de Sœur Sylvie ». Le but de cette association était d’accueillir les blessés de la vie, des mamans isolées et démunies, des couples traversant une mauvaise période, des SDF etc… 

    Mais dès le commencement et chaque jour, jour après jours au fil des ans, sans trêve ni repos, la maison d’accueil St Joseph eut à subir des difficultés financières endémiques qui, aujourd’hui, parce que les Pouvoirs Publics refusent de lui verser l’intégralité de la subvention qui lui revient, a dû abandonner son service d’accueil de jour et craint de ne devoir fermer, purement et simplement, cette maison de la charité.

    Si vous écoutez cette vidéo de FR3 vous vous apercevrez de l’évidente mauvaise foi du directeur d’un de ces services qui composent le labyrinthe inextricable des services sociaux français. On peut entendre les arguments étonnant du directeur de la « Direction départementale de la cohésion sociale 66 ». Ce monsieur, au lieu de justifier, ou au moins tenter de justifier, pour quelle raison la maison d’accueil de Banyuls perçoit 4000€ de moins par résident au lieu des 1000€ qui devraient lui être octroyés réplique, d’une voix de fausset : « (…) si vous ne trouvez pas d’argent d’un côté trouvez-le de l’autre » ! Et conclut sur le même ton de maître d’école qui n’a pas fini de muer « (…) de façon à trouver un équilibre budgétaire et de fonctionnement ! » On peut dire de ce directeur là qu’il est un digne spécimen de la longue lignée de ces fonctionnaires français dont les incohérences ont été si souvent épinglées par nos meilleurs comiques ! Le problème, c’est que ce monsieur qui débite des inepties comme d’autres enfilent les perles, ne dit ni comment, ni où, trouver ces ressources budgétaires salvatrices ! En écoutant cette lamentable argumentation, on comprend que le véritable but de la fonction publique n’est PAS de venir en aide aux plus démunis, mais de faire des économies en éjectant le maximum des « poids morts » hors du système !

    Ainsi en est-il des chômeurs en fin de droit, des malades de longue durée, des personnes âgées et des handicapés dont on rogne d’une année sur l’autre les aides sociales de proximité, sans doute parce qu’une « grande » puissance comme la France n’a pas le temps de faire la charité !  la France dont la priorité n'est pas d'éradiquer la misère sur son propre sol, mais de continuer à engraisser comme porcs à l'engrais ses politiciens qui, de subventions en indemnités, empochent sans honte et sans pudeur des sommes d'argent pharaoniques ! Lire...

    Exit la belle devise « Liberté, Egalité, Fraternité ». Cette généreuse profession de foi ne veut plus rien dire depuis que les Tartuffes qui nous gouvernent ont trouvé plus confortable de s’asseoir dessus !

    Si seulement les Catalans du nord, français malgré eux, pouvaient réaliser que leur seule chance de survie est de rejoindre leurs frères du sud dans le grand mouvement d’indépendance et de liberté que ces derniers ont mis en marche, nous commencerions peut-être à entrevoir la sortie du tunnel ! Par contre, si les Catalans du nord s’obstinent à rester majoritairement attachés à un pays qui nous méprise et nous opprime depuis 354 ans, et bien nous continueront être le département le plus pauvre de l’hexagone et à perdre, inexorablement, tout ce que nous tentons de construire !

    À bon entendeur …

     

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