jeudi 17 octobre 2013

    Crèche Baby Loup

    Conséquences de la baisse de notoriété de « Flanby » ? Elimination dès le premier tour du PS à Brignoles ? Le fait est que la bonne nouvelle est tombée ce matin dans la presse : « Nouveau procès de l’affaire de la crèche Baby-loup » !

    La lecture de l’article publié par les médias est un véritable baume pour ceux qui, comme moi, on reçu comme une gifle la décision de la Cour de Cassation qui a obligé la directrice de la crèche à reprendre une employée qui avait été renvoyée parce que, du jour au lendemain, celle-ci était venue au travail voilée de pieds en cap et refusait de s’habiller normalement. La décision des magistrats de la Cour de Cassation, qui en cassant le jugement n’ont fait qu’exaspérer les français, farouchement attachés à la laïcité en particulier dans les écoles, va être revue et, espérons-le, corrigée !

    Madame la directrice Natalia Baleato a bien raison de dire que … « Pour faire vivre ensemble des enfants de toute origine, de toute religion, nous demandons que le fait religieux reste en dehors de la crèche »

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    Crèche Baby Loup. Le licenciement de la salariée voilée en appel

     

    La directrice de la crèche Baby Loup avait demandé le licenciement de sa directrice adjointe.

    Article publié par OUEST-FRANCE

    Le nouveau procès de l’affaire de la crèche Baby-Loup, dans les Yvelines, s’est ouvert jeudi devant la cour d’appel de Paris qui rejuge en audience solennelle le licenciement d’une ex-salariée voilée au travail, après son annulation par la Cour de cassation.

    Dans un arrêt qui a fait l’objet de vives critiques, la Cour de cassation avait estimé le 19 mars que « s’agissant d’une crèche privée », ce licenciement constituait « une discrimination en raison des convictions religieuses ».

    La cour d’appel de Paris rejuge cette affaire sur le fond, comme le permet la procédure.

    Fait rarissime, le procureur général François Falletti et le premier président Jacques Degrandi siègent à la cour d’appel, conférant à cette audience la plus grande solennité.

    Un débat de société sur la laïcité

    Selon les conclusions déposées au dossier, le procureur général devrait demander aux magistrats de résister à la décision de la plus haute juridiction judiciaire.

    « Au travers d’un conflit du travail, la cour d’appel a aujourd’hui un débat à trancher […] entre une vision universaliste de la société, fille des Lumières », et « une vision communautariste », a affirmé aux nombreux journalistes Richard Malka, l’avocat de la crèche associative Baby-Loup, avant l’audience.

    « Il s’agit d’un problème de société : réaffirmer le caractère laïc de notre société. Nous ne pourrions pas créer une crèche laïque dans notre pays ? », a interrogé Me Malka.

    « Pour faire vivre ensemble des enfants de toute origine, de toute religion, nous demandons que le fait religieux reste en dehors de la crèche », a déclaré ensuite aux médias la directrice de la structure Natalia Baleato.

    L’ex directrice licenciée a déjà été déboutée deux fois

    Long foulard couleur taupe encadrant l’ovale de son visage et les épaules, Fatima Afif, l’ex-directrice adjointe licenciée de la crèche, est arrivée en retard à l’audience.

    En 2008, Mme Afif, de retour d’un congé maternité suivi d’un congé parental, avait annoncé son intention de garder son foulard islamique au travail. Ce qu’avait refusé la directrice, invoquant la « neutralité philosophique, politique et confessionnelle » inscrite au règlement intérieur.

    L’ex-directrice adjointe avait été déboutée à deux reprises par la justice, une première fois devant le conseil de prud’hommes de Mantes-la-Jolie (Yvelines) en novembre 2010, puis devant la cour d’appel de Versailles en octobre 2011.

    L’arrêt Baby-Loup avait suscité une volée de critiques parmi les défenseurs d’une stricte laïcité, de droite comme de gauche.

    Fondée en 1991 dans un quartier sensible de Chanteloup-les-Vignes, dans les Yvelines, la crèche associative accueille 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 des enfants de familles monoparentales aux horaires décalés, et souvent défavorisés.

     

     

 

 

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